Ces rêves que j'ai rêvés...

J'étais un homme rêvant qu'il était un Dieu...

J'étais un Dieu rêvant qu'il était un homme...

En 2004, les séries des plus grands héros de la Terre furent bouleversées par l'initiative Avengers Disassembled. Pour Thor, Marvel a pris la décision de faire partir le héros sur une note épique, un baroud d'honneur sur fond d'apothéose mythologique (voir la fiche de Marvel Icons Hors Série #1). Le fils d'Odin avait brisé le cycle de Ragnarok, les Asgardiens se sont endormis...ont disparu...mais compte tenu de la nature des comics, il était évident qu'un nouveau cycle relance l'existence des personnages...

Thor a mis un peu de temps, presque trois ans, pour revenir sur le devant de la scène. D'après J.M. Straczynski (Amazing Spider-Man), peu de monde voulait s'en occuper. La rumeur parlait de Neil Gaiman, de Mark Millar...mais c'est finalement le créateur de Babylon 5 qui a hérité du bouquin, pour une prestation qui a duré un peu moins de deux ans. Le principal dessinateur de ses épisodes fut le français Olivier Coipel, qui a donné au héros une apparence plus massive qu'à sa dernière apparition, physique tout en muscles accompagné par un nouveau costume. 

Le premier numéro du volume 3 de Thor ne met pas l'accent sur l'action (à l'exception du moment qui voit Thor brandir à nouveau Mjolnir). Le scénariste reprend idéalement là où la précédente série s'était arrêtée, avec un ton solennel qui sied bien à la situation et à cette discussion entre le Dieu du Tonnerre et un Donald Blake surgi du néant. Cela peut ressembler à une longue exposition, mais ces échanges permettent de bien faire le point sur ce qui s'est passé, d'établir les enjeux du retour de Thor...et de bien montrer dans les dernières pages à quel point les Asgardiens seront liés à la Terre...et à un coin perdu de l'Oklahoma pour les années à venir...