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Critique de Bellem

par vedge le lun. 7 nov. 2022 Staff

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Le dernier preux chevalier cycliste

Avec Bellem, Jean-Claude Servais revient aux sources de ses œuvres, en regroupant plusieurs contes et légendes, dans l’histoire du personnage de Bellem, l’enfant sorcier des forêts d’Ardennes.

Fils de la fée Mélusine et du marquis de Mauban, il est adopté par ce dernier qui souhaite pourvoir à son éducation. Las, dès son baptême, l’eau bénite le brule et l’on voit bien qu’il s’agit d’un enfant spécial, dont la mère a transmis quelques pouvoirs et protections. Un lien très fort l’attache néanmoins à sa demi-sœur, fille du Marquis, et un pacte né entre eux, qui les lie pour toujours.

Ce pacte fera choisir au sorcier, protégé par sa mère, la condition humaine, pour construire une vie de passion loin des règles et contraintes imposes par la société.

On retrouve le trait gracile et naturel, si limpide de Servais, mais aussi la précision quasi de gravure. Les premières cases de forêts et sous-bois d’Ardennes font penser aux œuvres de Guiseppe Penone, que l’on peut voir en ce moment à la biennale de Lyon ou au musée de Grenoble.

Au travers de la vie de Bellem et de sa lignée, c’est la recherche intérieure éternelle de l’homme pour comprendre et reconnaître sa vraie nature et la réaliser dont il est question. Entre le bien, le mal, les convenances, l’éducation, la nature, le cœur qui a ses raisons que la raison ignore, il est bien difficile d’être maître de sa vie. Ces jeunes gens pourtant, semble y parvenir.

Servais fait aussi revivre un lieu, le château de Reinhardstein, dans les Ardennes belges. Il mêle au lieu qui l’a touché lors de sa visite, le personnage fantastique de Bellem, jeune berger solitaire ayant passé un pacte avec le diable et s’adonnant à la sorcellerie ; Personnage supposé ayant existé, le Docteur Louis Thiry, archéologue et historien, en a rédigé la biographie en 1945 .

Sur les toutes dernières planches de l’ouvrage, l’auteur se met lui-même en scène, preux chevalier cycliste, sans peur et sans reproche, pour permettre à Mélusine l’accès à la mortalité et à la rédemption.

Un retour aux sources avec ce conte fantastique se déroulant dans les forêts d’Ardennes, fabuleusement mis en image par le merveilleux conteur et dessinateur, sensible et réaliste, qu’est Servais.

En bref

Avec Bellem, Jean-Claude Servais revient aux sources de ses œuvres, en regroupant plusieurs contes et légendes, dans l’histoire du personnage de Bellem, l’enfant sorcier des forêts d’Ardennes. Fils de la fée Mélusine et du marquis de Mauban, il est adopté par ce dernier qui souhaite pourvoir à son éducation. Las, dès son baptême, l’eau bénite le brule et l’on voit bien qu’il s’agit d’un enfant spécial, dont la mère a transmis quelques pouvoirs et protections. Un lien très fort l’attache néanmoins à sa demi-sœur, fille du Marquis, et un pacte né entre eux, qui les lie pour toujours. Ce pacte fera choisir au sorcier, protégé par sa mère, la condition humaine, pour construire une vie de passion loin des règles et contraintes imposes par la société. On retrouve le trait gracile et naturel, si limpide de Servais, mais aussi la précision quasi de gravure. Les premières cases de forêts et sous-bois d’Ardennes font penser aux œuvres de Guiseppe Penone, que l’on peut voir en ce moment à la biennale de Lyon ou au musée de Grenoble. Au travers de la vie de Bellem et de sa lignée, c’est la recherche intérieure éternelle de l’homme pour comprendre et reconnaître sa vraie nature et la réaliser dont il est question. Entre le bien, le mal, les convenances, l’éducation, la nature, le cœur qui a ses raisons que la raison ignore, il est bien difficile d’être maître de sa vie. Ces jeunes gens pourtant, semble y parvenir. Servais fait aussi revivre un lieu, le château de Reinhardstein, dans les Ardennes belges. Il mêle au lieu qui l’a touché lors de sa visite, le personnage fantastique de Bellem, jeune berger solitaire ayant passé un pacte avec le diable et s’adonnant à la sorcellerie ; Personnage supposé ayant existé, le Docteur Louis Thiry, archéologue et historien, en a rédigé la biographie en 1945 . Sur les toutes dernières planches de l’ouvrage, l’auteur se met lui-même en scène, preux chevalier cycliste, sans peur et sans reproche, pour permettre à Mélusine l’accès à la mortalité et à la rédemption. Un retour aux sources avec ce conte fantastique se déroulant dans les forêts d’Ardennes, fabuleusement mis en image par le merveilleux conteur et dessinateur, sensible et réaliste, qu’est Servais.

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