L'Idole des Jeunes

Publiée aux U.S.A. en 2010 (et plus tardivement chez nous en 2015 dans les pages de la revue Spider-Man Universe), Peter Parker est une mini-série drôlement construite puisqu'elle comprend une saga en quatre parties ainsi qu'un one-shot que l'on doit à une équipe créative différente et qui a été accolé à l'ensemble de manière artificielle en tant que cinquième numéro. Après une petite recherche (parce que l'édito de Panini ne le précise pas...et que j'avais un peu oublié ce détail), il s'agit en fait de comics qui avaient été proposés par l'éditeur en ligne (les Amazing Spider-Man Digital) avant de ressortir en fascicules. 

L'histoire principale est signée par Bob Gale, le co-créateur d'une trilogie cinématographique chère à mon coeur (Nom de Zeus !), qui faisait alors partie de l'équipe de scénaristes de l'hebdomadaire Amazing Spider-Man. Son récit parle du thème principal des aventures de l'Homme Araignée, le pouvoir et les responsabilités, et il le fait à travers plusieurs portraits joliment ciselés, dont un trio d'étudiantes qui s'inspirent de l'exemple de Spider-Man pour faire le bien. Ces jeunes filles sont attachantes et la façon dont elles ne se laissent pas démonter face au pouvoir des médias et des réseaux sociaux ne manque pas de piquant. 

J'ai aussi apprécié le fait qu'il n'y ait pas vraiment de vilains dans cette histoire, juste des malentendus et des gens qui se laissent dépasser par les conséquences de leurs actions, comme le leader de la brigade anti-araignée de J.Jonah Jameson dans sa période maire de New-York. L'ensemble est fun, divertissant, une lecture très agréable qui se suffit à elle-même et très bien servie aux dessins par le toujours solide Pat Olliffe.

Le chapitre supplémentaire signé Tom Peyer et Todd Nauck n'est pas du même niveau mais cette énième rencontre entre Spidey et la Chose (un team-up très Two-In-One) venu lui donner un coup de main pour résoudre le mystère de sa (très brève) perte d'identité  est aussi anecdotique que rondement menée.