Blizzard

Publié par Panini en 2014, le troisième numéro de la revue Spider-Man Hors Série propose deux histoires complètes sorties aux Etats-Unis en employant une numérotation assez spéciale puisqu'ils vont du #700.1 au #700.4. Dans Amazing Spider-Man #700, Dan Slott créait la surprise avec la saga Dernière Volonté, qui montrait le Docteur Octopus s'emparer de l'esprit de son adversaire de toujours pour devenir Spider-Man...un Spider-Man Supérieur !

Pour les 700.1 à 700.4, les auteurs sont revenus à Peter Parker avec deux aventures se déroulant dans un passé récent. La meilleure est la première, Blizzard par David Morrell (le créateur de Rambo) et Klaus Janson. Plus convaincant que sur la mini-série Captain America : The Chosen, David Morrell livre ici un récit introspectif qui nous montre un Peter Parker fatigué et  abattu face aux éléments déchaînés (le fameux blizzard du titre).

La mise en place est un peu lente tout en étant bien adaptée à la mélancolie qui frappe le héros. Le rythme s'accélère ensuite alors que l'Homme Araignée doit accomplir une succession de tâches héroïques avant de pouvoir s'assurer de la santé de Tante May. Situation classique mais on touche là au coeur même de ce qui caractérise Spider-Man, le fameux "à grands pouvoirs, grandes responsabilités"...et c'est ce qui souligne les différences avec le Superior qui ne serait pas arrêté en chemin. Le deuxième chapitre est très bon, avec une belle progression dramatique et un fin touchante. Aux dessins, on retrouve donc le vétéran Klaus Janson, pour une prestation de qualité...personnages expressifs, un vrai souci du détail, de belles ambiances, un découpage clair et efficace...

Style totalement différent pour La Clinique Noire par Joe Casey et Timothy Green. Le scénariste s'intéresse aux vilains de l'univers Marvel (connus et obscurs) avec un bon concept (le pendant obscur de l'établissement de la Night Nurse) qui place Spider-Man en mauvaise posture puisqu'il se retrouve en patient de la clinique des super-vilains après un affrontement qui a mal tourné. La partie graphique est inégale mais la lecture reste divertissante, entre bons dialogues et suspense maîtrisé.