La reine courageuse et machiavélique

A la fin du premier tome, il était clair que la guerre entre les conquistadors portugais et les autochtones d’Angola menés par leur reine Njinga était inévitable.

Les envahisseurs portugais ont envahi l’Afrique pour arracher des hommes et des femmes à leur terre africaine pour les envoyer comme esclaves au Brésil, dans les plantations. Ils ont à perdre de la richesse qu’amène leurs colonies, et se battent donc pour l’or. Les autochtones quant à eux, même si leurs tribus peuvent être divisées, se battent majoritairement pour leur vie et leur liberté.

La reine Njinga a montré, dès le premier tome, son sens politique, son courage et sa détermination. Une fois encore, dans cet opus qui clôt le diptyque, elle fait des choix avisés, entre guerre et négociations de paix. In fine, elle arrive à apporter paix et stabilité pour quelques années à son peuple.

Le dessin est classique, réaliste, avec un découpage lui aussi en grande partie usuel en « gaufrier ». Quelques planches sortent du lot, pour proposer un déroulement moins séquentiel et plus filmographique, en proposant plusieurs angles de vue d’une même scène. Le dessin est soigné dans les décors que les personnages.

Un diptyque qui met en avant une reine africaine, prête à tout pour assurer sa liberté et celle de son peuple, dans une période dramatique de la traite des noirs et de l’esclavage. Un récit d’aventures, de sang, de cœur et de cerveau, vif et bien illustré, basé sur l’existence réelle de cette reine.