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Critique de Avengers #1967

par Le Doc le sam. 21 janv. 2023 Staff

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Immortel parmi nous...

Fin 1966, Stan Lee a quitté le poste de scénariste de la série Avengers, en laissant à son successeur Roy Thomas le soin de terminer le court arc avec le Laser Vivant. 1967 marque donc la première année complète de Roy Thomas sur le titre, un début de prestation assez poussif malgré des choses intéressantes. Ce qui n'est pas le cas des #36 et 37 qui voient le retour de Vif-Argent et la Sorcière Rouge dans une intrigue très oubliable d'invasion extraterrestre comme il pouvait y en avoir beaucoup à l'époque. 

Parce que Stan ne souhaitait pas (pour le moment) que Thor réintègre l'équipe,  Roy Thomas a amené un autre Mr Muscles en la personne d'Hercule. Manipulé par l'Enchanteresse, le fils de Zeus affronte dans un premier temps les Avengers avant d'échapper au sort lancé par l'Asgardienne. Parce qu'il n'avait pas le droit de se rendre sur Terre sans autorisation, Hercule est exilé sur le monde des mortels pendant un an par son paternel (aussi peu compréhensif qu'Odin, ce nom de Zeus). Hercule est d'abord l'invité des Avengers avant de devenir membre officiel quelques mois plus tard.  

Avec Hercule, Roy Thomas anime une dynamique différente, le demi-dieu passant de l'enthousiasme des combats (dans lesquels ils n'est pas à l'abri de quelques erreurs) à de profondes mélancolies. Il arrive également à une période un peu compliquée pour les Avengers, entre les efforts de Hawkeye pour faire accepter Black Widow, les doutes de Captain America (qui font écho à ce qui se déroule dans ses aventures solo) et la colère de Pietro face au sentiment anti-mutant grandissant. Bon, entre Stan et Roy, la Guêpe était toujours aussi mal écrite...

Certaines de ces intrigues sont traitées de façon plus ou moins convaincante, comme par exemple tout ce qui concerne Black Widow  qui n'en finit plus de jouer l'agent double ou triple (et il y a aussi quelques problèmes de temporalité avec sa mission). Pour les ennemis, le scénariste continue de piocher dans les galeries de vilains des autres séries, avec le Penseur Fou pour le #39, Diablo et l'Homme-Dragon dans les #41 et 42 et même Magneto et le Crapaud en fin d'année pour poursuivre les histoires débutées dans X-Men. Une fournée d'épisodes inégaux...Roy Thomas balance pas mal de choses, étoffe le passé de Natasha Romanoff avec la première apparition du Red Guardian, il y a du rythme, de l'action mais aussi quelques conclusions un peu trop expédiées (comme le Guardian qui se retourne un peu trop facilement contre ses maîtres communistes). Dans le numéro de décembre, Thomas orchestre même la première apparition d'un certain Dane Whitman, appelé à devenir le nouveau Black Knight (mais j'y reviendrai dans un prochain billet).

Graphiquement, ce n'est également pas la meilleure année de la série. Don Heck terminait sa prestation sans éclats (il dépendait souvent d'un bon encreur, ce qui n'était pas le cas ici) avec sept épisodes, dont un ennuyeux annual, et Big John Buscema allait mettre un peu de temps avant de trouver ses marques (en redécouvrant ces numéros, j'ai même eu un peu de mal à la reconnaître). Il n'était lui aussi pas très bien servi à l'encrage (entre George Roussos, Vince Colletta et George Tuska...je préfère ce dernier en dessinateur) et il fallait attendre George Klein (décédé prématurément en 1969)...et un peu plus tard Tom Palmer...pour former de très bons duos et que les planches redeviennent agréables pour les mirettes.  


 


En bref

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