Les derniers Lascars

Dernièrement, j'ai lu le manga Terukan Boys de Yû Nakahara dont vous pouvez trouver facilement la critique sur le site Sanctuary. On y parle de trois copains d'école qui se rebellent une dernière fois ensemble contre notre société capitaliste en faisant un véritable braquage de banques. C'est juste pour vous dire que l'idée n'est pas nouvelle dans le comic book du jour, Rogues.

Sauf que notre bande cette fois-ci, ce sont les Lascars ou Rogues, en version originale. Le scénariste Joshua Williamson les avait mis plusieurs fois en avant lors de ses différents cycles sur le héros DC Flash. Pas étonnant qu'il reprenne son chouchou, l'ancien Captain Cold.

Effectivement, Léonard est un homme rangé maintenant, un honnête Américain qui bosse dans une usine avec le fameux « métro, boulot, dodo ». Sauf, qu'il a vieilli, et n'a pas la même niaque qu'avant... jusqu'à ce qu'un nouvel événement le fasse changer d'avis. Il avait un plan à l'époque pour devenir riche, il est temps de regrouper tous les anciens membres afin de braquer l'invincible Gorilla Grodd.

On sent de suite que Joshua maîtrise ses personnages et leurs dialogues. Il nous emmène dans un scénario, certes, classique, mais, dans une sauce inédite, celle de Flash. Les personnages ont tous changé, mais, cela reste tout à fait pertinent par rapport à leurs pouvoirs ou à leurs personnalités. On pourrait presque prendre cette histoire issue de la collection Black Label afin de clôturer les différents cycles de Flash du bonhomme. Au passage, ces histoires lors de la période renaissance et rebirth sont toutes en train d'être rééditées en intégrale par l'éditeur, Urban Comics. Pour les avoir tous lu, l'ensemble est homogène, et, très agréable pour ceux qui aiment le héros en rouge à super-vitesse.

Sinon, je pense que l'album serait moins intéressant sans le talent de Leomacs. On l'avait déjà admiré dans un récit de Joe Hill, Basketful of Heads. Les doubles pages qui illustrent le titre sont justes magnifiques et très détaillées. On a envie de les épingler au mur. Le format met en avant les différentes cases du bouquin à vue panoramique. Le tout est très bien dessiné, il faut dire que les couleurs sont aussi choisies. C'est assez éclairé, ce qui permet de ne rien loupé des différentes expressions. Comme les Lascars, le lecteur, on va passer par différents sentiments, et, c'est ce que l'on recherche lors de nos lectures, non ?