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Critique de Indians #1

par ginevra le jeu. 26 janv. 2023 Staff

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Una anthologie scénarisée par Tiburce Oger et illustrée par une pléiade d''auteurs

Un album plus inégal que "Go West Young man" du même scénariste Tiburce Oger. Peut-être parce qu'il n'y a pas de "fil rouge" reliant les diverses nouvelles aussi précis que la montre de la 1e anthologie.

Ici, il y a un lien chronologique entre les histoires racontées (?) par le vieux chef White Wolf dans une foire. Cela commence en 1540 par le massacre d'un village indien par les conquistadors avides d'or avec les graphismes de Dominique Bertail. Puis, en 1610, le vol de quelques chevaux aux espagnols va modifier en profondeur la vie des indiens, avec Hughes Labiano aux dessins et Jack Manini aux couleurs. Mathieu Laufray illustre l'achat d'une île en 1626, future Manhattan, et aussi l'étrange mariage da la fille d'un chef avec le vainqueur d'un jeu de crosse. Entre 1674 et 1689, c'est du côté des français du Nouveau Monde que nous entraîne la nouvelle illustrée par Felix Meynet.

Entre 1778 et 1811, Jef évoque une grande bataille entre américains et indiens à Tippecanoe où il n'y a pas vraiment eu de clan vainqueur. Puis en 1835 Benjamin Blasco-Martinez et Emilie Beaud illustrent une histoire qui rappelle que les indiens pratiquaient eux-mêmes l'esclavage avant que les hommes blancs n'achètent des hommes noirs pour leurs plantations… mais une histoire qui ne se finit pas mal pour le principal protagoniste (pour une fois!) Un petit retour en arrière vers 1730 pour une histoire qui se déroule sur un siècle et qui parle des bisons, avec Corentin Rouge aux crayons. Christian Rossi reprend la main de 1850 à 1862 pour une histoire racontée partiellement par un chien jaune.

Dimitri Armand raconte les liens entre un grand-père et son petit-fils autour de la danse du soleil de 1864 dans une histoire qui m'a rappelé la série "Celui qui est né deux fois" de Derib. Michel Blanc-Dumont redessine l'Ouest Américain avec Jocelyne Charrance aux couleurs avec en invité le peintre Catlin. Derib devait absolument participer à cette aventure collective et il a visiblement pris du plaisir à dessiner cette histoire d'hommes et de chevaux en 1869. 1874 voit des indiens attaquer un fort sous la plume de Ronan Toulhoat et les couleurs de Jack Manini. Laurent Astier illustre la nouvelle de 1878 qui raconte la poursuite de Cheyennes ayant fui leur réserve. C'est Laurent Hirn qui met en scène l'indomptable chamane et guerrière apache Lozen en 1880. En 1889, Emmanuel Bazin est aux graphismes d'une sombre histoire d'orphelinat pour les jeunes indiens digne des pires descriptions de Dickens. Et Paul Gastine conclut l'album, qu'il avait entamé, par la mort du vieux White Wolf en 1922.

J'ai dit qu'il n'y avait pas de fil rouge dans cet album, ce n'est pas tout à fait vrai puisque quelques personnages sautent d'une histoire à une autre.

Un bel album choral qui me fait attendre avec impatience le prochain album de ce type quand Tiburce Oger aura convaincu quelques amis et collègues de le rejoindre.

En bref

Un bel album où il n'y a pas toujours de bons indiens et de méchants blancs, mais plutôt des hommes et des femmes avec leurs bons et mauvais côtés quelques soient leurs couleurs de peaux!

7
Positif

Scénarios des nouvelles

de grands illustrateurs et coloristes

Negatif

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