Le renouveau du furyô

Ah, j’adore découvrir des nouvelles séries. Lancée en 2021 par Satoru Nii, la série Wind Breaker est prépubliée depuis dans le magazine en ligne Manga Pocket de Kodansha.

La série compte actuellement 8 tomes au Japon et s'est régulièrement distinguée tant dans le top des meilleures ventes que dans les librairies où elle a bénéficié d'une belle mise en avant. En France, c’est chez Pika que sont sortis les deux premiers tomes. Après le Pika Master Piece de Rokudenashi Blues, ils reviennent avec un Furyô plus gentil, plus contemporain et je peux déjà vous dire que c’est un grand oui.

De quoi ça parle ? Haruka Sakura est le genre de lycéen qui fait passer la baston avant les révisions. Fraîchement débarqué en ville, c’est donc le sourire aux lèvres qu’il compte pousser les portes du lycée Fûrin, l’établissement scolaire au pire taux de délinquance du pays... Les intentions de Haruka sont claires : se mesurer aux meilleurs bagarreurs de ce bahut et devenir le meilleur de tous ! Mais entre-temps, il se retrouve mêlé à une altercation avec une bande de brutes dans un des quartiers de la ville, avant d’être sauvé in extremis par des élèves de son lycée. Haruka réalise alors à quel genre de phénomènes il risque d’avoir affaire...

On pourrait croire comme ça que ce pitch est tout à fait classique mais l’auteur nous réserve de belles surprises. Haruka Sakura n’est pas au bout de ses peines, il va se retrouver malgré lui embarquer dans des situations qui le dépassent. Mais surtout on est loin des furyô classiques, comme je le disais, c’est plus léger, plus frais, plus lisse, et ça passe tout seul. Le héros débarque de nulle part dans cette ville pour se mesurer aux meilleurs et devenir le numéro 1. Il va très vite faire la rencontre de Kotoha Tachibana, et cette rencontre va rendre ses deux personnages très attachants, beaucoup d’humour va ressortir. Dans son chara-design, Haruka fait beaucoup penser à Shoto (My Hero Academia) ou encore Jin (Satan 666), mais son caractère lui est propre, il adore la baston, la moindre occasion est bonne pour mettre une tatane. Mais c’est un dur au grand cœur, j’aime beaucoup ce personnage qui rougit rapidement quand on lui fait des compliments.

Le premier chapitre est très accrocheur, très bien écrit, il donne le ton au manga, il est alors impossible de décrocher, la lecture se fait d’un trait. L’intrigue s’est mise en place, quelques personnages sont présentés, l’ambiance est très bonne. On en redemande. J’ai également bien aimé la présentation des personnages entre chaque chapitre, la description est vraiment complète, l’immersion est donc totale. Dès le chapitre 2, le lore se développe un peu plus, on se rapproche du lycée et donc introduction de nouveaux personnages.

L’humour est présent tout le temps, c’est appréciable dans un manga dit de baston. Et j’ai bien aimé également certains messages que l’auteur nous fait passer. Notamment sur l’apparence physique.

Enfin, un dernier point positif c’est le trait du mangaka, un trait dynamique et nerveux qui sert à merveille les scènes d’action. Les combats sont violents et élégants avec une fluidité et une énergie intense dans chacune des planches. Le personnage principal dénote avec son côté Cruella et ses yeux vairons, on le reconnait très vite parmi tous les personnages, déjà bien nombreux.

Au final, on passe un très bon moment devant un titre qui allie baston, humour, valeur et personnages déjà très charismatiques. La recette me plait énormément, je me suis régalé devant cette nouvelle licence dite Furyô. Comme je le disais, le style furyô peut repousser certains lecteurs mais avec le ton très léger, ce premier tome est ultra divertissant. Un grand oui.