Les élues du Walpurgis

Valkyrie Apocalypse semble avoir relancé une nouvelle mode du gros tournoi en mode battle royale  composé de figures célèbres de l'Histoire. Le manga de Shinya Umemura et du dessinateur Achijika continue d'avoir un certain succès, notamment grâce à son adaptation animée ( de plus ou moins bonne qualité) diffusée sur Netflix. 

Il est très logique de comparer Witches War  à une version féminine de Valkyrie Apocalypse. Depuis la première de couverture , très semblable à celle d'un volume de V.A, jusqu'aux règles simplistes du tournoi et du un contre un. Bref que ce soit au niveau du visuel qu'au niveau de l'intrigue , Witches War surfe clairement sur la vague de Valkyrie Apocalypse. Est ce que cela en fait un bête copier-coller au féminin ? 

La réponse est oui mais c'est loin d'être dérangeant. Après tout, si on a apprécié le ragnarok opposant les divinités aux humains, on appréciera tout autant ce manga signé Homura Kawamato au scénario et Makoto Shiozuka au dessin. Witches War est un titre décomplexé au scénario génialement crétin qui va donc se faire confronter différentes femmes célèbres issues de divers pays et diverses époques de l'Histoire. Elles se retrouvent réunies dans ce tournoi à l'occasion du Walpurgis , la ténèbreuse nuit des sorcières orchestrée ici par une puissante démone.

La gagnante ou plutôt la survivante du tournoi se verra accorder la réalisation de son désir le plus cher tandis que la malheureuse perdante disparaitra totalement sans espoir de réincarnation. Dans ce manga, l'enjeu est de moindre importance que Valkyrie Apocalypse dont le tournoi concerne directement le sort de l'humanité tout entière même si le désir de ces candidates, appelées donc sorcières pour l'occasion, peut sans doute influer sur le devenir du monde. 

Un enjeu plus individualiste donc qui allège un peu la tension de ce titre comparé à VA mais peu importe car le plus important c'est la baston ! Et de ce côté-là, Witches War  n'a rien à envier à son modèle. Les combats sont tonitruants, bourrés d'effets avec des techniques spectaculaires qui sont bien assorties avec la personnalité et l'histoire des candidates. 

Ce premier tome commence déjà très fort avec un premier combat opposant une femme-samourai du nom de Tomoe Gozen avec la fameuse Elisabeth Bathory de sinistre mémoire. Un duel qui ressemble un peu au troisième combat de VA par cette opposition entre la bravoure protectrice et la folie meurtrière. Deux adversaires au sacré tempéraments dont on prendra plaisir à suivre le combat , notamment par le biais de la manifestation de leurs désirs qui se transforment aussitôt en armes de pointes. J'ai particulièrement aimé la représentation de la vierge de fer qui manifeste l'arme d'Elisabeth Bathory. 

On passera rapidement l'origin story des candidates qui apporte un peu de fond fantasmé au combat. Bien sûr, faut-il le rappeler, ces titres ne sont pas sources historiques fiables et plausibles ! Mais ces petites origines story déterminent efficacement le caractère des combattantes et les rendent plus intéressantes. L'une d'elles en particulier concerne la fameuse Jeanne D'Arc qui est particulièrement mise en valeur dès le début de cette série...   Une potentielle gagnante ? 

Il ne reste plus qu'à espérer qu'à l'instar de son modèle,  Witches War va jouer la carte de la surprise quand à l'issue des combats, voir même sur l'ensemble du tournoi. Car pour l'heure ce premier tome promet une agréable série de baston mais qui souffre un peu trop de la comparaison avec Valkyrie Apocalypse...