Batmiel

Après un passage inintéressant de Joshua Williamson sur Batman, DC a fini par trouver rapidement un remplaçant prometteur avec Chip Zdarsky qui sort d'un run acclamé sur Daredevil.

Ce premier “Dark City” nous propose ainsi le début de ce run qui renoue avec la qualité.

Alors que le pingouin est sur le point de mourir, ce dernier piège Batman en se suicidant en sa présence permettant de lui faire porter le chapeau. Ainsi, le caped crusader est recherché par la police pour meurtre, mais ce n'est pas au service de l'ordre qu’il faudra se méfier, mais d'un robot sorti de nulle part programmé… pour capturer Batman : voilà la mission de failsafe qui fera tout pour y parvenir.

Quel pied franchement, quel plaisir de retrouver un run qui livre dès le départ de belles promesses.

Tout d’abord, Chip Zdarsky montre, comme de coutume, qu’il connaît bien les comics en puisant sur le passé du personnage pour inventer de nouvelles choses, et surtout : il le fait bien ! Ainsi, son Bruce Wayne est un être brisé mentalement qui va devoir affronter ses démons du passé à travers ce robot qui anticipe tous ses faits et gestes. Et pour le combattre, Batman nous réserve de belles surprises pour notre plus grand plaisir. L’auteur fait appel à pleins de notions et j’ai apprécié cette situation où Bruce affronte finalement son pire ennemi.

Il y a aussi la volonté de l’auteur de revenir à un Batman plus simple, d’une part, on revient principalement dans une dynamique avec seulement un Robin (en l’occurrence Tim) et l’intrigue se concentre essentiellement sur Bruce, en étant plus introspectif dévoilant de nouvelles facettes du héros. Bon il faut aussi noter que cette course poursuite entre Failsafe et Batman est aussi très explosive et prend souvent des tournures inattendues : une confrontation passionnante à suivre !

Mais évidemment l’autre attraction n’est autre que le retour de Jorge Jimenez sur la franchise qui envoie du steak. Avec lui, c’est non seulement esthétiquement très beau, mais c’est terriblement dynamique et puissant. On sent que l’artiste adore dessiner cet univers dont il avoue lui-même que c’est l’univers où il est le plus à l’aise et ça se sent tellement c’est beau ! Les épisodes sont aussi accompagnés de back-ups gérés par Belen Ortega mettant en scène Catwoman et Leonardo Romero sur une introspection sur Bruce qui sont aussi très efficaces.

Bref, le scénario est prometteur et magistralement dessiné. Ce nouveau run commence avec brio et se finit avec un cliffhanger très efficace : je dis oui monsieur !