Une chronique du mal à l'âme des exilés guyanais

Emmelyne Octavie a du vague à l'âme car elle partagée entre la Guyane et la France. Elle a rencontré d'autres guyanais qui lui évoquent les choix qu'ils ont fait et, pour la plupart, le regret d'avoir quitté la Guyane. Les témoignages de ces exilés sont intéressants et souvent touchants. Ils ont dû s'exiler en métropole pour des raisons d'études inexistantes à Cayenne ou pour des raisons professionnelles.

Emmelyne Octavie a réussi à rester en retrait face à ses interlocuteurs et à leur laisser leurs paroles. J'y ai découvert que de nombreux français de métropole ignorent l'existence de ce grand territoire français situé à 8000km de nous. Et aussi que les structures éducatives et sociales n'ont pas vraiment suivi l'évolution du reste de la France (comme, je crois, les autres départements et territoires ultramarins). Mais je crois que la notion d'exil est présente pour de nombreuses personnes en France métropolitaine aussi : beaucoup de personnes n'ont pas le choix et doivent quitter leur univers familial pour leurs études ou leurs travails… mais la distance à parcourir pour les retrouver est moins longue et moins chère!

Samuel Figuière a fort bien illustré ces diverses rencontres… avec la difficulté de respecter au maximum les physionomies des divers protagonistes. Il est resté parfaitement neutre lui-aussi vis-à-vis de ceux qu'il a "croqués".

Un album intéressant qui évoque le déracinement et le mal de vivre de nombreux guyanais obligé de s'exiler pour leurs études ou pour les professions.