La belle et le sultan
Cette BD raconte une partie de la vie d’un personnage réel, Zizim, Djem, Sultan d’Anatolie et fils du septième Sultan Ottoman Mehmed III.
Au terme d’une conflit pour la succession avec son frère le sultan de Bayezid II (Bajazet), il se réfugie à Rhodes, sous la protection des hospitaliers. Il devient alors otage de choix de la chrétienté et est envoyé en France, où il réside environ un an, en 1483, au château de Rochechinard.
C’est cette période qui est l’objet de l’ouvrage. Illustré avec une précision extrême, entre gravure et enluminure, le récit nous plonge dans le paysage et le quotidien du Sultan et du Seigneur qui l’héberge.
On est d’abord saisi par le relief abrupt des montagnes, où s’accroche un château, posé là comme par une magie ancienne, semblant flotter sur la roche vertigineuse, taillée sur l’abîme par quelques géants de contes anciens.
Puis on découvre le quotidien du prisonnier, déraciné, arraché à sa terre, prisonnier loin de chez lui et des siens, pour des raisons politiques. Son ennui, sa lassitude extrême ne s’illuminent que lorsqu’il rencontre une jeune femme, fille du châtelain voisin. Las, ni le père, ni la société ne sont prêts à accepter l’union d’un maure et d’une chrétienne.
Cette BD semble l’illustration d’un chant de ménestrel, dont beau prince, belle damoiselle et amours contrariés sont les ingrédients. La sauce prend et voilà de quoi passer une belle soirée au coin du feu de cheminée.
A partir d’une trame historique, l’emprisonnement en France, par la papauté , d’un sultan, l’auteur propose un conte moyenâgeux d’amours contrariées, illustré avec précision entre gravure et enluminure.
En bref
A partir d’une trame historique, l’emprisonnement en France, par la papauté, d’un sultan, l’auteur propose un conte moyenâgeux d’amours contrariées, illustré avec précision entre gravure et enluminure.
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