Allons jouer du koto !

Sounds of Life est une nouveauté du début d’année des éditons Akata, c’est aussi un pari un peu fou, mais que les lecteurs semblent apprécier de plus en plus. En effet, cette saga que l’on doit à la mangaka Amu est toujours en cours au Japon avec déjà 28 tomes de parus. Cela peut en rebuter plus d’un, moi la première, mais les éditions Akata ont décidé de publier un tome tous les mois pour rattraper la parution japonaise, et puis je pense que cela facilite l’intérêt du lecteur, et il aura sûrement tendance à se laisser convaincre de lire la suite avec un rythme plus soutenu.
J’ai trouvé aussi qu’avec ce premier tome, le titre valait le coup d’être lu, j’ai vraiment été transporté par cette histoire et par ses personnages ! D’autant plus, que j’ai bien failli passer à côté de ce titre, l’ayant seulement remarqué en librairie !

Pour présenter l’histoire de ce nouveau shojo, on fait la rencontre de Tokezo, un lycéen qui fait parti d’un club un peu particulier, celui du koto. C’est un instrument de musique traditionnel japonais et qui ne semble pas forcément faire l’unanimité auprès des jeunes, puisqu’il se retrouve être le seul membre de ce club depuis la rentrée. De plus, la salle qui est prévue pour ses membres se retrouve être squattée par des délinquants. De là, Tokezo va faire la rencontre de Chika, personnage à la mauvaise réputation mais qui a l’étrange idée de s’inscrire à ce club…

Le point le plus important de ce titre, mais surtout de ce premier tome c’est la mise en avant de cet instrument de musique, le koto. Pour moi, je ne connaissais pas du tout cet instrument, peut-être l’avais-je déjà vu dans un film ou un anime, mais sans y porter une grande attention, alors que je trouve déjà que c’est un gros point positif.
D’autant plus que la mangaka prend le temps de présenter cet instrument de musique qu’elle semble déjà bien connaître, mais elle pense à des lecteurs qui n’auraient pas autant de connaissances qu’elle. De plus, à travers ces premiers chapitres, elle ne fait pas qu’en parler, mais elle développe à travers ses personnages cette conception, ou encore des éléments plus précis comme ces petits onglets qui permettent de gratter les cordes du koto et de produire du son.
Pour toute cette partie en lien avec le koto, j’ai vraiment été séduite, parce qu’on n’est pas lâché dans cet inconnu. Ce serait un vrai plus d'avoir une petite playlist de musiques pour se rendre compte des sons et mélodies qui peuvent être produits avec le koto.

L’instrument ne fait pas tout, les personnages aussi ont leur rôle à jouer, et on est face à des jeunes hommes et une jeune femme intéressants voire touchants. Pour Tokezo, c’est un jeune homme très discret, voire effacé et ça se ressent beaucoup quand même… En effet, il a un rôle central pour fédérer un esprit de groupe, mais il manque quand même un peu de charisme, malgré une prise de risques non négligeables pour se confronter à des personnages plus cruels, et moins gentils. C’est aussi un personnage qui n’a pour le moment une histoire pas très développée, mis à part son entrée dans le club, et ses expériences avec.
A l’inverse de Chika, qui lui a un vrai travail de construction dans ce personnage. On peut même voir une évolution tout du long de ce premier tome, dans son caractère et surtout dans ses échanges avec les autres. Malgré son passé de délinquant à faire beaucoup de bruits, il essaie de faire profil bas tout en évitant les injustices, mais surtout, c’est presque un personnage classique que l’on pourrait dire, puisqu’il est très gentil et même adorable. J’ai vraiment aimé voir son implication dans ce club pour le sauver. Mais ce n’est pas tout, j’ai vraiment aimé voir son histoire être développée, le passé avec son grand-père qui nous permet de comprendre ce lien, et son intérêt grandissant pour cet instrument de musique. Puis, je pense que ce personnage nous réserve encore quelques surprises, il y a bien dû y avoir des éléments qui l’ont poussé à être comme ça, je suis vraiment curieuse de voir comment il va évoluer.
Enfin, on a un troisième personnage, bien que ce ne soit pas la seule à rentrer dans ce club, mais on fait la rencontre de Hozuki. Elle est aussi très différente des deux autres garçons déjà présents dans le club, elle maitrise déjà très bien cet instrument de musique, mais surtout elle est bien plus mystérieuse. En effet, on ne sait pas grand-chose sur elle, si ce n’est son rôle qui est très drôle, et qui lui offre presque une double personnalité, mais on connaît un petit peu sa famille et on se doute de l’ambiance dans laquelle elle a grandit. Mais j’ai vraiment hâte de pouvoir découvrir la suite, pour en apprendre plus sur elle !

Ce premier tome vient nous offrir un titre très tranche de vie au lycée, où leur passion tourne autour du koto. Ces personnages vont devoir apprendre à se connaître et à se côtoyer, ce qui est aussi très intéressant, et qui offre des passages bienveillants après des histoires tristes et difficiles. Une bonne introduction, et un bon premier tome pour poser son univers, ses personnages, et son ambiance. Si l’on peut considérer ce tome comme tranquille, la fin annonce une toute autre ambiance, et met les personnages sous tension ! J’ai bien hâte de lire les prochains tomes déjà disponibles !