Paris sous l'eau, des corps remontent

Résumé : Hiver 1910. La Seine submerge la capitale. Sous les eaux, Paris a des airs de Venise. Mais tout remonte à la surface : passions, rats, vieux démons... Et un corps de femme démembré, mutilé et impossible à identifier. Ange Leca, jeune journaliste rebelle, dépendant à l'alcool et opiomane abstinent, décide de mener son enquête. Mais celle-ci va l'entraîner beaucoup plus loin qu'il ne l'imaginait et ébranler ses dernières certitudes. Et il n'est pas certain qu'Emma, sa nouvelle addiction, l'aide à garder la tête froide...

Ce qui est marquant avec cette BD c’est son ambiance générale qui en ressort. Basée sur des faits historiques avec la crue de la scène et la situation sanitaire qui devenait préoccupante, les auteurs nous offrent un polar très bien mené. Avec un Ange Leca qui ressemble un peu à Johnny Depp par son faciès, son addiction à l’alcool et à Emma et les multiples corps que l’on retrouve on a par moment l’impression de suivre un bon film. Un corps en particulier, complètement démembré et retrouvé dans une valise va profondément marquer Ange qui va tout faire pour retrouver son identité d’une part mais son tueur également. Entre problème d’alcool, licenciement, relation difficile avec Emma et beaucoup de surprises, l’enquête s’avère particulièrement difficile mais extrêmement prenante pour le lecteur.

Les auteurs ont eu la très bonne idée d’introduire un compagnon à notre héros, un chien nommé Clémenceau. Ce duo est génial de bout en bout de l’aventure. On prend un réel plaisir à les suivre avec un Clémenceau qui flaire tous les bons coups. C’est peut-être lui la star de cette aventure.

Finalement le seul regret que j’ai c’est d’avoir fait un one shot, je me dis qu’avec un deuxième album la fin ne serait pas arrivé si vite, on aurait profité un peu plus de cette ambiance si particulière. Parce que cette BD est chouette par son scénario mais superbe également par son dessin. Les personnages sont très expressifs et les quelques batiments parisiens vraiment bien représentés. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les pages de cauchemars, sur des pleines pages un peu avec plus de liberté, Victor Lepointe c’est vraiment sublimé.