Le Pouvoir de Graviton !

Ecarté de la série Avengers alors qu'il était en train d'écrire le #150, Steve Englehart a tout de même eu le temps de "ressusciter" Simon Williams alias Wonder Man dans le #152, son dernier épisode crédité en tant qu'auteur du plot, Gerry Conway s'occupant du scénario définitif. C'est une période que je ne connais pas en détail mais le début de l'épisode 158 écrit par Jim Shooter montre bien que le retour à la vie de l'ancien espion de Zemo (il y a bien longtemps, dans Avengers #9) ne s'est pas fait sans heurts lorsque Vision s'en prend sans raison à l'homme dont les schémas cérébraux ont servi de base à son cerveau artificiel (même un androïde peut ressentir de la colère et de la jalousie).

Avec le temps, les relations entre Wonder Man et Vision finiront par devenir plus fraternelles. Là, l'atmosphère est tendue au manoir des Avengers et il faut l'apparition d'une nouvelle menace pour que les héros oublient un temps ce qui se passe. Avengers #158 marque la première apparition de Franklin Hall, alias Graviton...un savant mégalomane atteint d'un complexe divin après qu'un accident lors d'une expérience lui a donné tout contrôle sur la gravité. 

Lorsque Shooter nous présente Graviton, l'homme est déjà en pleine possession de ses pouvoirs et le cinglé fait régner la terreur au sein de la communauté de chercheurs dont il était l'un des membres. Un flashback se charge rapidement de l'histoire d'origine et Franklin Hall n'a plus qu'à revêtir son costume de super-vilains juste à temps pour l'arrivée des Avengers. Mais même s'il se prend pour un dieu, Graviton a une faiblesse bien humaine puisqu'il est obsédé par une collègue qui se refuse à lui (normal, elle est déjà mariée et il est taré)...

Après l'exposition, place à l'action pour la fin du #158 et le #159, un diptyque rondement mené et solidement dessiné par Sal Buscema...même si la résolution est assez expéditive (et un brin cliché) après le niveau de la menace représentée par le vilain. Les trois dernières cases sont tout de même très sympathiques, en donnant cette fois la vedette à ce bon vieux Jarvis, d'une jolie façon qui fait relâcher la tension présente depuis le début de ce court arc narratif...