Un petit détour par le Maid Café

Nazuna et Kô continuent leurs pérégrinations nocturnes. Nos deux tourtereaux à en devenir sont cette fois-ci recrutés par Midori Kohakobe, l'une des vampires rencontrées dans le tome précédent, dans un Maid Café.

Au programme, soubrettes et mignonnitudes pour un épisode un peu moins prenant tout de même qui voit Kô devenir le détective d'une nuit suite à une mystérieuse affaire de voyeurisme.

En parlant de détective, notre infatiguable Kô va également faire une rencontre décisive en la personne d'une vraie détective privée qui semble avoir le nez pour guetter les vampires.

A partir de là, le manga prend une tournure plus sérieuse et n'hésite pas à instaurer plus de drama au cours d'une ballade nocturne dans le lycée à la recherche de légendes urbaines. Nouveau cap pour Call of the night qui distille plus de sérieux sur la condition du vampire ou plus précisément être vampire...

La géniale Kotoyama prend vraiment le temps de distiller son intrigue. Jusqu'à maintenant, Call of the night enrichit son univers nocturne, nous présente bon nombres de personnages mais n'affiche pas clairement une ligne précise dans son histoire qui se concentre essentiellement sur les ballades nocturnes de Kô et Nazuna. Pour autant, l'intrigue progresse doucement en alternant différents points de vue , notamment autour des camarades de Kô, Akira et Mahiru qui possèdent eux aussi leurs propres trajectoires. Call of the night est une série qui met toujours aussi bien en valeurs les personnages avec une mention spéciale pour Akira dont on découvre le point de vue au début de la série. Une bonne pirouette narrative qui montre que Kotoyama ne s'impose pas de limites dans le déroulement de l'histoire.

Après, avec ce tome 4, nous restons aussi sur quelques petites faiblesses, notamment au niveau de l'intérêt de certains arcs ou ballades nocturnes qui sont un peu faibles. Ce passage au Maid Café est un épisode très gentillet qui se mue en petite enquête et filature sans vraiment de relief si ce n'est de nous faire découvrir le quotidien de Midori Kohakobe. On devine juste ici le plaisir de la mangaka de dessiner des soubrettes ( attention, sans fan-service non plus, rappelons-le !) mais même si cette nuit au Maid Café demeure moins interessante que d'autres ballades nocturnes, elle contribue à varie l'univers de Call of the Night. 

Personnellement, j'ai davantage apprécié l'univers solitaire du lycée où le trio d'ami d'enfance se retrouver à arpenter les murs de leur établissement scolaire en quête de légendes urbaines. Un épisode un peu plus effrayant qui apporte davantage de consistance à cette série qui commence à dévoiler ses canines depuis le tome 3.