Tueurs d’indiens

On retrouve, ce qui est décrit par les auteurs comme la véritable histoire de Jeremiah Johnson, que l’assassinat de sa femme, indienne, par des Indiens Crow, incite à devenir tueur et scalpeur d’indiens, de Crow en particulier, mais pas que. Dans ce tome, Jeremiah fait, d’un côté, la paix avec la tribu Crow au bout de 25 ans, et d’un autre, reste un tueur d’indiens, avec ses compagnons coureurs des bois.

Il est difficile de rester indifférent à ce qui se joue dans cet ouest sauvage. Tandis que l’armée victorieuse de la guerre de Sécession commence à installer ses forts sur les territoires indiens, entraînant des guerres indiennes, avec la cruauté afférente des deux parties et les tueries d’innocents des deux côtés, des guerres entre tribus indiennes se font jour. Bizarrement, Jeremiah semble être considéré comme le chef de l’une d’elle, les shoshones, et en tant que tel, il mène le combat avec une armée hétéroclite d’indiens et de trappeurs tueurs d’indiens.

En parallèle, ces hommes de montagnes et de la nature, bourrus, dur au mal et allergiques à la cohabitation avec la civilisation, voient arriver les pieds tendres par les bateaux à aubes et anticipe déjà l’évolution de leur monde. Ils commencent à comprendre aussi qu’ils font partie, comme les Indiens, des derniers vestiges d’un monde qui meurt ; Un monde en symbiose avec la nature, en ponctionnant le nécessaire et vivant sans superflu.

Une série qui ne cache rien de la terrible conquête de l’Ouest par des colons américains qui considèrent les êtres humains (c’est ainsi que les indiens se nomment entre eux) comme des animaux, que l’on peut spolier, abattre ou asservir pour étendre une prétendue civilisation sur les terres du Far West.