Flashback !

Dans la deuxième moitié des années 90, le scénariste James Robinson a fait un rapide passage sur les séries mutantes, avec deux courts runs sur Cable et Generation X. Ces prestations ont coïncidé avec le mois Flashback et il en a profité pour signer deux des plus intéressants numéros consacrés à l'univers des X-Men pour cette initiative qui a touché la plupart des titres Marvel au mois de juillet 1997 (date de couverture). 

Dans le Generation X -1, Robinson a imaginé la première rencontre entre Emma Frost, alias la Reine Blanche, et Sean Cassidy, alias le Hurleur, des années avant qu'ils deviennent les mentors des jeunes mutants de Generation X. Les circonstances ont fait que cette péripétie n'est pas restée dans les mémoires des deux protagonistes, ce qui n'en fait pas une simple anecdote pour autant. Les premières pages montrent une Emma Frost à peine âgée de 16 ans se servir de ses pouvoirs pour s'inviter dans la haute société et lire les esprits pour apprendre les secrets les mieux cachés. 

Bien entendu, elle approche également des gens très dangereux, comme un certain Harry Leland du Club des Damnés. Alors qu'elle rentre chez elle, Emma est abordée par des gardes du corps qui s'en prennent à elles parce qu'elle a refusé leurs avances. Et alors que les choses étaient sur le point de dégénérer, les brutes sont massacrées par une créature qui se révèle être le Dark Beast, le Hank McCoy de l'Ere d'Apocalypse. Un flic a observé cette scène de loin, un certain Sean Cassidy...et l'irlandais n'hésite pas à s'enfoncer dans les bas-fonds glauques de la Grosse Pomme pour retrouver l'adolescente...

Bien servi par un Chris Bachalo inspiré, James Robinson a concocté un solide one-shot nostalgique. La caractérisation est soignée, le suspense est bon, l'atmosphère horrifique apportée par les dangers des ruelles sombres de New York et les expériences d'un Dark Beast en partie amnésique est efficace et le face-à-face entre le futur Hurleur et le Hank alternatif est aussi bref que percutant.