Un régal pour les yeux à défaut des oreilles!

Habituellement, je ne mets pas d'avis sur les artbooks. Si j'en ai un dans ma collection, c'est que j'ai aimé les dessins suffisamment pour craquer.

Mais celui-ci concerne une autre de mes passions : l'opéra. C'est un genre musical que je connais depuis l'enfance par ma famille au disque et depuis mes études sur scène. Il y a toujours de nouvelles mises en scène de classiques à découvrir et aussi de nouveaux opéras composés par des auteurs récents. J'ajoute tout de suite que ce n'est pas un loisir forcément onéreux car il y a de nombreuses retransmissions dans les cinémas en direct (MET, Royal Opera House, Opéra de Paris…) ou en différé (Opéra de Paris…) pour un peu plus cher qu'une place standard. Il y a aussi les retransmissions à la télévision via Arte (ou Arte Concert) ou France Télévisions.

Les dessins sont splendides, mais je n'en attendais pas moins des frères Brizzi. Comme l'expo est terminée depuis 10 ans, c'est en occasion que j'ai trouvé ce livre avec un détail amusant : la signature au crayon des auteurs a été gommée et je ne sais pas le numéro de mon exemplaire!

"Madame Butterfly", de Giacomo Puccini, ouvre la série avec des dessins d'inspiration japonaise (normal vu l'histoire). "La Tosa", de Giacomo Puccini, leur a permis d'offrir de superbes architectures romaines. "Falstaff", de Giuseppe Verdi et inspiré de Shakespeare, permet aux Brizzi de jouer sur le côté comique de l'œuvre. "Aïda", du même compositeur, nous plonge dans l'Égypte antique. "La Traviata", encore de Verdi, montre quelques vues de la vie de la courtisane Violetta. "Macbeth", toujours de Verdi (mais il en a tellement écrit), reprend le côté sombre de la pièce originale. "Boris Godounov", de Modeste Moussorgski, permet aux auteurs d'illustrer la Russie des tsars. "Carmen", de Georges Bizet, leur offre la possibilité de représenter une femme belle et sauvage. Don Juan, de Mozart, montre le séducteur jusqu'à sa fin tragique. "La flute enchantée", de Mozart également, est illustré comme le conte qu'il est avec magie et brio. "L'anneau du Nibelung", de Richard Wagner, est composé de 4 opéras et de seulement 4 grandes images dont la célèbre chevauchée des walkyries. "Salomé", de Richard Strauss, montre la princesse dansant la non moins célèbre danse des 7 voiles. L'album se clôt sur "Pagliacci, de Ruggero Leoncavallo, en toute logique puisque la fin de l'opéra dit "La commedia è finita!"

Un album dur à trouver mais qui ravira les amateurs d'opéra… Pour se consoler, il y a toujours le site des Brizzi qui présente une grande partie des œuvres de l'expo : https://brizzibrothers.com/exhibits/operas