Le destin difficile de plusieurs personnes dans la Sicile des années 1950/1960

Quand un milanais arrive dans un village de Sicile pour remplacer l'instituteur décédé, rien ne va plus. Le maire va tout faire pour s'en débarrasser, mais ses élèves (uniquement garçons à l'époque) vont rapidement apprécier ses manières inhabituelles sans punitions corporelles et sans prières. Erminio va réussir à se faire accepter du village mais pas du maire ni de son fils handicapé Luigi.

L'histoire d'Erminio est racontée via une lettre que Luigi écrit à son cousin Salvatore bien des années plus tard alors qu'Erminio part en maison de retraite si l'on en croit le déroulement des faits. Une vie qui fut bien compliquée par son origine milanaise, par son conflit avec le maire Battista et par son amour avec Anita, institutrice des filles et sœur du maire. Cela m'a rappelé certains vieux films ou opéras qui présentaient les siciliens comme des sauvages. Le maire est vraiment un sale type qui régente tout, bat son fils handicapé et sabote ou fait saboter une voiture… mais Erminio ne voit rien et croit tout ce qu'il lui dit.

Erwann Surcouf a illustré cette sombre histoire dans un noir et blanc où grands aplats de noir et détails d'un blanc immaculé cohabitent. Les personnages sont expressifs, les paysages beaux et il ressort une grande mélancolie de ce livre.

Un livre déjà ancien trouvé en médiathèque où j'ai pu découvrir le destin d'un personnage attachant.