Vaudou soit qui mal y pense

Au moment de passer de vie à trépas, dans le tome 2, le pirate Morgan dit « le Spectre », avait indiqué à Barbe-Rouge où récupérer son trésor, sur l’île de la Tortue. Cette île, ancienne république libre des frères de la côte, flibustiers et boucaniers réunis, devenue colonie française, semble toujours dirigée en sous-main par les pirates et forbans de tous poils, auxquels s’ajoutent quelques sorciers et dieux vaudous, dont Mami Wata, la gardienne du trésor de Morgan.

C’est dans ce contexte que le Faucon noir et tous ses occupants arrivent sur l’île. Ils auront fort à faire avec Wambou-Noula, le sorcier vaudou qui dans un premier temps enlève Eric, Concha et Baba, pour les échanger contre le trésor. Barbe-Rouge et son fils doivent donc mettre sur pieds un plan qui leur permette de récupérer les prisonniers et le trésor et échapper à la fureur marine. Cette dernière est-elle déclenchée par Mami Wata ou de plus prosaïque évènements météorologiques ? En tous les cas, l’ouragan gronde.

Depuis trois tomes, les auteurs ont su reprendre avec succès les aventures du démon des caraïbes, créé par le du Charlier – Hubinon, en rajeunissant le dessin et préservant la fougue du personnage et des récits. Les scénarios sont dans la continuation de leurs ainés et le dessin, plus contemporain, fait à nouveau souffler le vent de la flibuste, dans des mises en pages originales et bien équilibrées (double page de l’ouragan par exemple). Les couleurs, jamais forcées, sont à l’avenant.

Un troisième tome ou vaudou et chasse au trésor se complètent au sein d’un récit complet de soixante dix pages au rythme enlevé.