On apprend pas au vieux chat à chaparder

La série des one bad day nous propose de découvrir différents vilains de l’univers Batman à travers des one shots dont on ne sait pas vraiment s’ils sont dans la continuité ou non. La collection avait commencé par un incroyable récit de Tom King sur le sphinx mais les récits suivants ne m’ont pas vraiment intéressé que ça soit par leurs équipes créatives qui ne m’ont pas attiré ou tout simplement les vilains en question.

Mais le volume consacré à Catwoman présente non seulement un personnage que j’apprécie mais aussi une équipe créative alléchante.

Sélina est une voleuse chevronnée et prévoit une fois de plus de voler un bijou de grande valeur. Mais nous allons découvrir que ce bijou représente bien plus qu’un paquet de tunes. enfin… A priori !

Scénarisé par G Willow Wilson, ce petit one shot se concentre sur Sélina et sa quête autour d’un bijou qui a, soit-disant, une valeur sentimentale. Si le vol est assez rapide, l’autrice se joue de nous avec l’intérêt de Sélina autour de ce bijou. Car s’il est clair que ce dernier a une réelle valeur sentimentale, tout tourne autour de son authenticité sans cesse remise en cause mais cela remet-il en doute son importance ? Là est toute la question.

Le récit joue avec le lecteur avec de multiples révélations entre le côté symbolique du bijou, son authenticité sans cesse remise en question et les volte-faces de Catwoman qui essaie de ne pas se montrer fragile face à cet objet.

Mais tout va se décanter à l’apparition d’une nouvelle protagoniste qui va amener à la fois un peu de piquant mais aussi un nouvel objectif qui va recadrer l’héroïne.

Graphiquement, Jamie McKelvie fait un excellent boulot. Auteur qui m’a marqué sur Young Avengers avec ses compos créatives et son style pop, son style fonctionne étonnement bien avec cette série. Son talent sur les expressions des visages fait un malheur sur Sélina et consort. C’est presque une copie parfaite si ce dernier ne négligeait pas les backgrounds souvent inexistants.

Bref, c’est un très bon one shot qui a le mérite de permettre aux auteurs de l’on-going d’utiliser cette nouvelle intrigue qu’ouvre ce récit !