Echec et Mat !

Après le départ précipité de John Byrne, les #58 et 59 de Avengers West Coast ont proposé des histoires fill-in le temps que la nouvelle équipe créative s'installe. Le #60 marque donc le début de la dernière grosse période de Avengers West Coast, Roy Thomas et son épouse Dann prenant les commandes jusqu'à l'avant-dernier épisode avant l'arrêt du titre (c'est à dire le #101, Dan Abnett et Andy Lanning ont ensuite signé le #102 qui faisait le lien avec la série remplaçante, Force Works). Les Thomas ont principalement collaboré avec deux dessinateurs, Paul Ryan jusqu'au #69 et Dave Ross pour le reste de leur prestation. 

Un run commencé avec un objectif : terminer les intrigues en cours de Byrne et en priorité la "Dark Wanda Saga", l'héroïne ayant pété un plomb après tout ce qui lui est tombé dessus avec acharnement pendant plusieurs mois. Magneto, la Sorcière Rouge et Vif-Argent sont réunis sur l'astéroïde M mais le Maître du Magnétisme et sa fille se rendent vite compte que Pietro n'est pas de leur côté et que sa présence n'était qu'une ruse pour les téléporter dans un piège préparé avec l'aide d'Hank Pym. Le combat commence et soudainement, Wanda s'immobilise, comme sous l'effet d'une force mystérieuse. Impuissant, Magneto préfère s'enfuir. Rattrapé par Iron Man, il disparaît dans l'explosion d'une usine provoquée par leur affrontement...

De retour à leur Q.G. de la Côte Ouest, les Vengeurs découvrent qui est à l'origine de la transe de Wanda...Immortus, le seigneur des Limbes. Dans le #61, Immortus invite tout ce beau monde dans sa dimension et histoire d'occuper les héros, Roy Thomas a recours à une vieille astuce, le retour de la Légion des Morts (dont les membres viennent de toutes les époques comme le montre la présence de l'Iron Man 2020...oui bon, on était alors en 1990). Cela permet d'inclure un peu de baston dans un épisode qui aurait été très explicatif, Immortus révélant avoir manipulé la vie de Wanda pendant des années pour la contrôler et se servir de son pouvoir hex pour contrôler le temps et l'espace car la sorcière est un nexus, un être qui appartient à toutes les réalités et divergences possibles. 

Cela fait beaucoup à digérer pour les Vengeurs et Immortus doit faire appel à son gardien Tempus les pour les arrêter. Les Thomas impriment un rythme soutenu à leur histoire, la partie graphique est bonne et si l'intervention finale des gardiens du temps fait un peu trop deus ex machina, l'ensemble apporte une conclusion plutôt satisfaisante à la longue saga débutée par John Byrne, le #62 se terminant par une Wanda apaisée et une équipe qui peut enfin souffler un petit peu après ces semaines de conflit...mais comme le soulignent les pensées de Hank Pym, il y a encore des choses à régler...