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Critique de L'animateur

par ginevra le ven. 27 oct. 2023 Staff

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La fin de vie d'un vieux réalisateur de films d'animation accompagné par un doux et naïf infirmier

Neno a travaillé toute sa vie dans le cinéma d'animation, le vrai pas la 3D qu'il exècre! Mais là son cancer l'a rattrapé alors qu'il lutte depuis plus d'un an et il vit ses derniers jours. Sa famille engage un infirmier pour s'en occuper la nuit. C'est un brave garçon mais pas très dégourdi et les débits de leurs relations sont compliqués. Un dernier projet de publicité pour un produit ménager occupe Neno et son équipe. Cela va être une découverte pour l'infirmier qui va l'accompagner jusqu'à la fin.

Juanungo explique dans sa postface que son père, Rodolfo Sáenz Valiente, était réalisateur de films d'animation. Il a surtout réalisé des publicités en utilisant tout ce qui est possible d'animer. Il a dû arrêter la création de son long métrage à la suite de la fermeture de sa société, mais il a rassemblé tout son savoir dans un livre (de 600 pages) qui reste encore une base importante pour de nombreux jeunes réalisateurs, mais il n'a pas été traduit en français, ni en anglais semble-t-il.

C'est une histoire plutôt poignante avec ce vieil homme grincheux et ruiné face à un jeune infirmier doux et naïf. La famille n'a pas vraiment les moyens de payer les soins et c'est son ex-femme qui va s'en charger. J'ai beaucoup aimé l'ambiance douce-amère du livre et aussi les explications passionnantes de Neno qui apprend au jeune homme ce qu'est son travail avec des mots simples et gentils.

Raconter la fin de vie d'un homme qui se bat contre sa mort imminente n'est jamais facile, l'auteur l'a admirablement réussi dans cet album qui apparaît aussi comme un hommage à son père. Ses graphismes en N&B peuvent sembler schématiques mais ils permettent de s'attacher aux personnages très reconnaissables et expressifs.

À découvrir pour tou(te)s les lecteur(trice)s qui n'ont pas peur d'être ému(e)s et/ou qui sont curieux d'en apprendre un peu sur le cinéma d'animation.

En bref

Juanungo rend hommage à son père en racontant de façon détournée ses derniers jours à travers la relation qui se crée entre le vieux Neno et son naïf infirmier (qui n'a pas eu lieu dans la réalité). Une belle et émouvante découverte d'un auteur argentin.

7
Positif

histoire douce-amère

personnages attachants

Negatif

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