Les yeux tournés vers les étoiles...

Dans la réalité alternative de l'Ère d'Apocalypse, l'équipe d'X-Force a été remplacée par les X-Ternels de Gambit, présentés comme des Robins des Bois qui volent aux riches pour aider les plus démunis en leur apportant de la nourriture et des fournitures médicales. Le cajun a réuni Jubilé, Solar, Guido Carosella et Lila Cheney pour l'aider dans sa tâche. Les X-Ternels ont été fondés après que Gambit ait quitté les X-Men, parce que l'amour qu'il éprouvait pour Malicia était à sens unique.

Ce qui n'empêche pas Magneto de venir demander à Remy Lebeau d'accomplir le vol le plus important de sa carrière : s'emparer d'un morceau du Cristal de M'Kraan, capable de remodeler la réalité et de rétablir le cours des choses, celui qui a été bouleversé quand Charles Xavier a été tué par accident par son fils David. Et pour cela, les voleurs vont devoir traverser les galaxies et se rendre là où aucun X-Ternel n'a jamais mis le pied !

Pour cette aventure qui sort du cadre habituel des mini-séries Age of Apocalypse, le scénariste Fabian Nicieza livre une bonne relecture des événements de Uncanny X-Men #107, entre scènes qui rappellent l'original et déviations (dans cet univers, Lilandra est morte et Christopher Summers n'a jamais fait partie des Starjammers). Les péripéties s'enchaînent (la tâche des héros est notamment compliquée par Rictor, qui fait ici partie des soldats d'Apocalypse et qui s'est allié avec les Shi'Ar) et le combat des X-Ternels contre la Garde Impérial est tendu, des pertes étant à déplorer des deux côtés. 

Le dernier numéro ramène tout le monde sur Terre et fait le lien avec les autres mini-séries, ce qui entraîne quelques petites ellipses dans la narration. La trahison d'un des X-Ternels rend ce final un peu plus amer pour l'équipe de Gambit en attendant la grande réunion dans l'ultime chapitre. Graphiquement, l'ensemble est inégal, entre Tony Daniel pour les deux premiers chapitres et Salvador Larroca pour les suivants. Je garde une petite préférence pour l'espagnol, plus lisible à l'époque comparé à ce qu'il nous livre depuis une dizaine d'années.