Terreur Nocturne

Après X-Men Omega...X-Men Prime. Ce one-shot sorti aux U.S.A. un mois après le grand final de l'Ere d'Apocalypse fait le point sur la situation des différentes équipes mutantes après le retour à la normal tout en préparant certaines des futures intrigues. Si les mutants ne se souviennent pas de cette autre réalité, ce n'est pas le cas de Bishop qui est hanté par des visions, des souvenirs vagues qu'il ne comprend pas. La situation modifie même sa perception car pendant un instant, il s'en prend à Scott Summers et Hank McCoy qu'il confond avec leurs homologues de l'Ere d'Apocalypse. 

X-Men Prime est écrit par Scott Lobdell et Fabian Nicieza et a pour fil rouge une nuit sombre et orageuse à l'Ecole du Professeur Xavier à Westchester. Il y a comme une tension qui se dégage tout au long de l'épisode, malgré les efforts des X-Men pour passer une soirée tranquille. Mais Wolverine est en colère à cause de la présence de Dents-de-Sabre dans les murs de l'établissement, Bishop n'est pas bien et l'ambiance ne s'arrange pas quand la journaliste Trish Tilby rend public l'existence du virus Legacy.

La première conséquence dramatique de ce reportage arrive lorsqu'un jeune mutant venu demander de l'aide à Xavier est lynché par des anti-mutants. Scène triste et amère sur laquelle se referme le one-shot. Parallèlement, les scénaristes s'intéressent à Facteur-X (à la recherche de Mystique), à Emplate (scène liée aux futurs épisodes de Generation X), à X-Force et aux membres d'Excalibur présents à Genosha, nation en guerre. Le récit montre aussi l'arrivée de Nate Grey et de Holocauste dans la réalité classique...et révèle que Sugar Man et le Dark Beast y sont présents depuis de nombreuses années...

Si X-Men Prime est assez efficace dans son genre, c'est-à-dire montrer un aperçu de ce qui attend les mutants pour les mois à venir tout en racontant une histoire qui se tient, la partie graphique est plus inégale, ce qui n'est pas étonnant puisque chaque segment est confié à un dessinateur différent. Il y a quand même de bonnes choses (par Bryan Hitch, Jeff Matsuda, Gary Frank ou encore Paul Pelletier)...et aussi des pages nettement moins convaincantes (Terry Dodson et Ben Herrera).