Un rapport père/fils dysfonctionnel

Caleb est le fils d'un célébrissime auteur de comics paraissant dans les journaux. Fils négligé, quoique que bien entretenu financièrement, par ce père qui travaille tous les jours à "son" œuvre. Caleb est hanté par cette figure écrasante et ne se rend pas compte qu'il lui ressemble de plus en plus en vieillissant. Il tentera même de reprendre les personnages de son père après la mort de ce dernier, mais sans que cela dure longtemps.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire d'un homme falot et pleurnicheur. Il est vrai que sa mère est aussi infecte que son père… il n'a jamais eu d'amour de ses parents. Cruelle ironie puisque la BD quotidienne du père raconte l'amour d'un père pour son fils avec qui il partage un gâteau presque à chaque fois.

Un côté intéressant du personnage est sa participation aux réunions des alcooliques anonymes où il parraine un jeune paumé. Cela le rend un peu plus humain. L'autre est sa relation amoureuse avec James qui subit patiemment les jérémiades de Caleb. James est, à mon avis, le seul personnage sympathique de cette histoire.

Graphiquement, Joe Ollmann reste dans la logique d'une représentation caricaturale des personnages correspondant bien à leurs personnalités. Cela rend l'empathie envers eux encore un peu plus difficile.

Un album qui raconte la difficile relation d'un peintre raté avec l'image paternelle idéale que le public a de son père auteur de comics… Mais un peu longuet à mon goût.