La Malebête

La bête du Gévaudan a alimenté nombre de mythes, légendes, films et ouvrages, chacun proposant une explication plus ou moins fantaisiste de ce qu’elle fut.

Reste que quelque chose ou quelqu’un, homme ou animal, a été responsable de près de cent victimes, dans la région du Gévaudan, entre 1764 et 1767.

Le roi Louis XV a réellement envoyé son porte-arquebuse, François Antoine, pour trouver et supprimer la malebête. Mélangeant personnages réels et récit de fiction théâtralisé sous forme d’un thriller dramatique et haletant, les auteurs nous propose leur propre version.

Le dessinateur s’est attaché à nous plonger dans la période historique et la géographie tourmentée de la région. Entre roman historique en costumes dans des décors d’époque et chasses et battues répétées presqu’à l’infinie et en pure perte, ils font monter peu à peu la tension de ce combat titanesque ; Chasseurs de toutes horizons et bête mythique au comportement barbare, plus humain qu’animal, s’affrontent. Le trait est précis, les décors naturels et de villes et villages très bien rendus. Les couleurs accentuent l’aspect angoissant d’une région inhospitalière, et de la tension qui émane de l’envoyé du roi, plongé dans un milieu hostile sous des abords courtois, où il risque la honte et le désaveu de son maître.

Une première partie qui plante le décor, ouvre des pistes et donne une grande envie de lire la suite de ce diptyque.