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Critique de Eight Billions Genies

par Auray le mar. 13 févr. 2024 Staff

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Les génies

Très peu de personnes ne connaissent pas le génie de Disney dans Aladdin. Il a été récemment incarné par Will Smith lors de son adaptation en film, ce fut une relève difficile quand on passe derrière la voix très expressive de Robin Williams. Je vous écris cela afin de ne pas passer à côté de l'hommage de Charles Soules et Ryan Browne (de leur duo est déjà né Curse Words, chez Glénat Comics, à l'époque) en nommant leur personnage principal, Will Williams.

Voilà, si au départ, on commence pour quelques heures sur notre bonne vieille planète Terre, on remarquera qu'au fil des chapitres, le temps se rallonge, en jours, en mois, en année, puis même, en siècle. Il faut dire, depuis que chaque humain a le droit à son génie, c'est un peu la catastrophe. Même, les enfants de plus de huit ans ont le droit au sien.

Justement, pourquoi cette dernière règle ? Il faut dire que si l'idée de départ est digne d'un vœu justement, ça aurait pu tourner à la catastrophe tant le travail est laborieux. On peut lire d'ailleurs le fichier partagé entre les deux créateurs en fin de tome. Ils veulent se faire plaisir avec des événements farfelus, cependant, il ne faut pas oublier la lisibilité pour les lecteurs, voire même, le grand public.

Du coup, le plus malin, c'est bien notre Will Williams qui protège tout de suite le Lampwick Tavern, inspiré lui-même par The Empty Botlle, un bar qui, le soir, se transforme en salle de concert. Ryan fonctionne beaucoup comme cela pour sa conception graphique des lieux ou des personnages principaux, avec ses souvenirs. Il y aura donc un trio rock' n' roll dans la bande.

On s'amuse dans le premier chapitre à admirer les éléments issus de la pop culture, comme cette DeLorean volante. C'est un peu un melting pot des meilleures idées super-héroïques. On peut y suivre des êtres à pouvoir démesuré, comme leurs familles respectives. Les mauvais esprits sont de la partie, je pense à Floyd/Mr Idée, mais aussi, à ces êtres très bêtes au bras en forme de tronçonneuse. Ils sont là pour faire rire, et, représenter ceux qui ont fait les pires choix dans la vie.

« Chaque personne sur Terre possède maintenant un génie. »

En bref

Charles Soule, avec son passé d'avocat, a mis des règles dans un monde qui en semble dépourvu. Si, au départ, on agit bizarrement en voyant ces génies partout et hors des pages parmi les humains, on s'habitue à tout, et, par la suite, je dirais même que l'on tend à apprécier le travail de nos auteurs. Car, si le scénario de départ est excellent, il n'en reste pas moins très difficile à exploiter vu que l'on est huit milliards sur cette planète. Les bonus en fin de tome permettent également de s'en rendre compte, et, je vous les conseille véritablement, afin, ne serait-ce de retrouver le chat Simon entre les pages.

8
Positif

Une idée avec un très grand travail derrière

La fluidité au long court

Le temps qui passe permet vraiment d'exploiter l'histoire

Une vraie recherche graphique

Le jeu de recherche du chat Simon, ou, des petits clins d'oeil (affiches, tee-shirts, les différents vœux dans le fond des cases...)

Negatif

Des thématiques exploitées autrement, mais, du déjà vu (immortalité, super-héros, « jardin d'Eden »... )

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