Faut pas « Pussey »

Si Daniel Clowes rayonnent dans son domaine, les comics américains, on a pu le l'admirer dans la réédition de Ghost World chez Delcourt, ça ne l'a pas empêché de rafler le Fauve d'or du meilleur album au dernier Festival de la bande dessinée d'Angoulême, après sept années d'absence. Un record. On peut dire que le bougre n'a pas perdu la main.

Et son éditeur français continue à nous régaler en sortant les anciens albums. Ici, Pussey faisait partie de Eightball qui s'est étalé entre les années 1989 et 2004. On s'attarde sur Dan Pussey, un clone de notre artiste. Et, autant l'écrire tout de suite, sur lui, son regard est cruel, même si le ton reste celui de la plaisanterie.

On a beaucoup de pages sur l'ambiance de son travail, tout ça à l'aide d'un Dr Infinity pour une boîte reprenant ce nom. J'ai particulièrement apprécié lorsque Dan a cherché une autre écurie... pour bien entendu mieux revenir sur cette action.

Et puis, on y voit sa jeunesse comme sa mort. Parfois, le tout est vraiment sans fard. Vous aussi vos parents ont recherché à savoir vos penchants sexuels en fouillant votre chambre à la recherche d'un livre peu adapté à votre âge ?

Egalement, on a quelques instants geeks qui nous font bien sourire tant on s'y retrouve, comme le fait de spéculer sur un achat en particulier, et, complètement se rater, ou alors, de ne pas ouvrir le sachet protecteur en plastique entourant notre magazine le plus précieux. Je l'ai d'ailleurs fait avec mon comic mettant en scène la mort de Spider-Man à l'époque.

« ...ils ont sauvé... protégé mon œuvre dans des sacs en plastique... »