Le temps du Sénégal
Mar, une ado, et sa mère partent pendant trois mois dans un petit village du Sénégal pour aider à la construction d’un centre culturel, cette expérience ( largement autobiographique ) va être marquante pour la jeune femme. Si au départ, Mar est obsédée par la perte de sa connexion internet, elle va rapidement ouvrir ses yeux et son cœur sur ce qui se passe autour d’elle. Ce sera l’occasion de requestionner ou de changer son rapport au monde : la place de la propriété, de l’intimité, du confort, du système D, de son utilisation du smartphone, de ses liens, du rapport à la danse, à la joie, à ce qui fait la richesse d’une existence. Elle sortira changée et grandie par ce voyage.
C’est un joli album très coloré avec de grandes illustrations pleines pages pour prendre le temps de poser les paysages, la place du ciel et une autre façon de vivre la temporalité. Les personnages ou au moins leurs visages sont dessinés de manière très simple, au départ, je n’étais pas sûre d’aimer et puis finalement si : ça lisse les différences et le rendu est cohérent avec le propos. Par exemple, il y a deux pages sur un homme qui raconte son parcours de migration, la simplicité des dessins est très forte, elle souligne le texte, l’anonymat de toutes ces personnes qui partent de leur pays sur des embarcations de fortune. Le Wax des tenues et les couleurs du village structurent cet album, et c’est ce que l’on retient aussi de cette expérience : un voyage riche en couleurs.
Núria Tamarit raconte dans Toubab sa propre expérience du Sénégal, sa vision est fraîche, positive, sans tabou, elle laisse une large part aux personnages féminins de qualité : c’est très réussi.
En bref
Núria Tamarit réécrit dans Toubab sa propre expérience du Sénégal où elle a participé à la construction d’un centre culturel : sa vision est fraîche, positive, elle requestionne tranquillement les cultures. Un joli album feelgood très coloré !
Positif
couleurs
feel good
interview de l'auteur à la fin
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