Tonnerre d’horreur

Après une série incroyable, Birthright, par le duo Joshua Williamson et Andrei Brisson, ces derniers reviennent enfin pour une nouvelle série qui aborde un nouveau genre : l’horreur.

Devil Land est le premier parc d'attractions au monde sur le thème de l'horreur. Mais lorsque Owen Seasons, fan depuis toujours, commence sa première journée de travail au parc, il découvre les véritables horreurs qui se déroulent en coulisses, ce qui provoquera sa disparition. Et pourtant, rien ne semble perturber le parc… Pourtant, nous allons vite découvrir que ce dernier va mal, et la famille, qui a créé ce lieu, va essayer de trouver une solution pour relancer le parc, même si le père a un plan qui risque de couter assez cher… en sang !

Birthright, le chef d'œuvre du binôme, plongeait une famille dysfonctionnelle dans un récit qui épousait le genre heroic-fantasy. Ici, les auteurs reprennent le concept de la famille brisée en lui mettant dans les mains un parc d’attraction plongé dans l’horreur. Et dès le début, le concept est génial, on sent qu’avec une telle idée, la mort va tomber à tout moment.

Mais, Joshua Williamson dose très bien l’horreur et joue plutôt sur la tension et l’ambiance qui monte progressivement jusqu’au moment où ça va vraiment partir en vrille. Et cette montée passe à travers 3 personnages : le fils, le plus sain, qui se bat pour que le parc puisse sortir de la crise ; la fille, star des réseaux sociaux digne de Paris Hilton, qui propose des moyens plus “putaclic”, et le père, fondateur du parc, glauque et mystérieux qui semble avoir la solution mais qui va forcément passer par le sang.

C’est avec cette vision tripartite (+ une dernière qui amène un contrepoids) que l’on découvre ce parc qui ne peut que tomber dans l’horreur vu le côté fantastique qui prend le pas au fur et à mesure. Entre les attractions, l’attitude du père et des mascottes, rien ne semble sain et le tout montre au fur et à mesure qu’un pouvoir néfaste va impacter chacun, et au final, l’épouvante commence vraiment dans la dernière partie de ce volume tel un feu d’artifice.

J’aime beaucoup Andrei Bressan artistiquement parlant, et je me suis demandé si ce dernier allait réussir son adaptation à l’horreur. Eh bien, je me suis inquiété pour rien, son style épouse à merveille le genre : son talent sur les expressions faciales prend tout son sens avec Dark ride et on se régale du début à la fin !