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Critique de Rebis

par ginevra le sam. 6 avril 2024 Staff

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L'exclusion des personnes différentes ne s'est pas terminée avec la Renaissance...

Dans un village italien à l'époque de la Renaissance, les sorcières ne sont pas appréciées et brûlées vives sur les bûchers. Chez un notable, un petit garçon né pendant que 2 femmes sont exécutées… mais il est albinos. Sa mère empêche son père de l'éliminer et il grandit en étant aimé par ses sœurs et sa mère. Mais les plaintes des voisins l'accusant de tous leurs maux décident son père à l'envoyer loin du village. Il s'enfuit et devient l'hôte de Viviana qui vit cachée dans les bois. C'est le début d'une nouvelle vie pour lui.

J'ai beaucoup aimé cette histoire pourtant terrible dans le rejet de ceux qui sont différents qui en est la base. Les sorcières : ces femmes qui connaissaient la nature et les plantes et qui vivaient dans une sororité aimable. Les monstres : ces personnes nées différentes de la moyenne par leur aspect physique comme le jeune albinos Martino. On parle de temps anciens, mais l'exclusion de ceux qui ne sont pas dans la norme continue au XXIe siècle de façon plus insidieuse mais toujours aussi mortelle.

Le groupe de "sorcières" imaginé par la scénariste Irene MARCHESINI est merveilleux et j'ai été surprise de l'acceptation qu'elles ont d'intégrer le jeune garçon dans leur groupe. C'est là qu'il choisit de s'appeler Rebis… en ajoutant encore une différence de plus en vivant comme une fille!

Les graphismes de Carlotta DICATALDO sont splendides et m'ont transportée dans un monde de rêve où des femmes, les "sorcières" et les sœurs de Rebis, se montrent capables de résister aux diktats de leur société pour entourer de leur amour Rebis, l'enfant qui a choisi sa vie. Tous les personnages sont beaux et expressifs, même les moins sympathiques. Les paysages forestiers donnent envie d'aller s'installer dans ce coin d'Italie. Les animaux sont réalistes.

Un dossier final raconte la genèse de l'album avec les recherches graphiques réalisées autour de Rebis et Viviana.

Un splendide album qui mérite une place dans beaucoup de bédéthèques.

En bref

Un superbe album qui raconte avec splendeur à travers les graphismes de Carlotta DICATALDO les vies terribles des exclus imaginées par Irene MARCHESINI. Une belle découverte à partager avec un maximum de lecteurs et lectrices.

8
Positif

dessins fins et délicats

colorisation légère

histoire prenante

Negatif

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