WW vs USA

Je dois l’avouer, je me suis toujours contenté des apparitions de Wonder Woman dans mes lectures de Batman et de le Justice League sans m’y intéresser plus que ça ; Mes lectures sur le personnage se limitant aux archives de DC (les premiers numéros) et Wonder Woman: Dead Earth (parce que Daniel Warren Johnson).

En commençant ma lecture, j’ai eu très peur d’être complètement largué à cause de mon inculture sur le personnage et de l’introduction de l’album. Puis le récit débute réellement avec la narration d’un événement passé. Mon peu de connaissance sur le personnage n’a finalement pas du tout été un frein et j’ai passé une très bonne lecture.

De tout ce que j’ai lu de lui chez DC, je n’ai jamais été déçu par Tom King (qui pourtant produit beaucoup de choses). Une fois de plus, il nous propose un scénario de qualité et plein d’action. Deux choses m’ont cependant dérangé. Tout d’abord, l’histoire n’est pas hyper originale : on est sur quelque chose d’assez classique du super-héros qui se retrouve chassé par le gouvernement. Malgré tout, l’insertion de cette intrigue reste intéressante dans le lore des amazones donc ça n’est pas réellement un souci. Ce qui m’a surtout gêné, c’est la narration en cartouches bleues tout au passé. Il y en a trop à mon goût et le fait que ce soit sur l’entièreté du récit est un peu lourd.
Mais dans l'ensemble, il nous sert une petite tranche de vie par chapitre et ce découpage donne un rythme très intéressant à la globalité du tome.

Je ne pense pas avoir déjà croisé Daniel Sampere lors de mes lectures (ou de façon très rapide) mais j’ai adoré son trait. Les visages sont vraiment jolis et sa narration graphique est vraiment chouette, notamment pour le quatrième chapitre.
A la couleur, il est accompagné par Tomeu Morey dont j’adore le boulot. Il a toujours des palettes très intéressantes et son travail dans cet album match totalement avec le trait de l’artiste.

Une jolie lecture, du bon Tom King entre action et émotions. Ca a été une première lecture (contemporaine) du personnage pour moi et je dois avouer que ça fonctionne plutôt bien en tant que point d’entrée ; On ne nous fait pas un résumé bien lourd du genre “Previously, in Wonder Woman…” mais on n’est pas perdus pour autant.