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Critique de Godzilla Legends

par Le Doc le lun. 3 juin 2024 Staff

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Les Légendes de la Toho !

Publiée aux U.S. entre novembre 2011 et mars 2012, Godzilla Legends est une mini-série au format anthologique. En effet, chacun des cinq épisodes se suffit à lui-même, des one-shots centrés sur un monstre différent de la galerie d’adversaires du Big G et superbement illustrés par Arthur Adams, grand fan de kaijus, sur chacune des couvertures. Comme toute anthologie, le résultat est un brin inégal mais il y a de bonnes choses dans ce recueil.

Si le #1 débute par la vision d’un Destoroyah déchaîné, Matt Frank (dessinateur et co-scénariste avec Jeff Prezenkowski) s’intéresse en fait à Anguirus, qui fut le premier adversaire historique du Big G dans Le Retour de Godzilla en 1955. Le colonel Matsumiya de la G-Force force le Docteur Anders à utiliser un signal de son invention pour attirer Godzilla afin d’occuper le Destructeur mais c’est Anguirus qui répond à l’appel. Cela ne rassure pas les humains pour qui Anguirus n’est qu’un éternel loser mais un travail d’équipe va montrer que l’ankylosaure n’est pas si faible que ça. L’idée est d’orchestrer une sorte de version kaiju d’un combat à la David & Goliath et c’est plutôt bien fait malgré des dessins qui manquent de puissance. Vu qu’il n’y a que 22 pages, les personnages sont présentés directement dans l’action, ce qui donne un bon rythme au scénario…

J’ai préféré la partie graphique signée Simon Gane pour Rodan. L’histoire est également plus intéressante en faisant un parallèle entre le monstre attaqué par l’armée alors qu’il veut juste récupérer son oeuf et le parcours du fils d’un savant obsédé par son travail et victime d’harcèlement à l’école. Le ton est plus sombre (le manque de communication est aussi flagrant entre le père et le fils) et le déroulement montre bien qu’il ne peut y avoir de happy-end

Dans Titanosaurus, Mike Raicht et Tony Parker font revenir la télépathe Miki Saegusa, personnage régulier des longs métrages de l’ère Heisei. Miki repère un adolescent appelé Tristan pour un nouveau programme chargé de recruter de nouveaux talents pour mettre fin à la menace des monstres. Tristan découvre d’ailleurs qu’il est inexplicablement lié à Titanosaurus. Comparé aux autres épisodes, Titanosaurus ressemble plus à la première partie d’une saga car la fin est ouverte (je ne crois pas qu’il y ait eu une suite). Le mystère est bien entretenu dans la première partie de l’épisode et les auteurs font revenir une menace extraterrestre de l’ère Showa mais les dernières pages m’ont laissé sur ma faim…

Hedorah, l’alien qui se nourrit de pollution, est de retour dans le quatrième épisode, le plus faible graphiquement parlant. Le style de E.J. Su est froid, les personnages manquent d’expressivité et les cases sont pauvres en décors. L’ensemble est prévisible et se résume à une bataille entre Godzilla, MechaGodzilla et le tas de boue ambulant. Ca se laisse lire mais c’est surtout (très) anecdotique.

L’araignée géante Kumonga n’est en fait qu’un personnage secondaire du cinquième et dernier numéro. Dean Haspiel (American Splendor) dessine une idée assez délirante, une façon originale d’obtenir des informations pour étudier Godzilla. Le scénariste Bobby Curnow livre une aventure fun, divertissante sans oublier quelques notes un peu plus dramatiques lorsque les destructions causées par le Big G sont évoquées. Une bonne façon de refermer cette sympathique fournée d’histoires sur les monstres légendaires de la Toho

En bref

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