La Fayette nous voilà

Cette trilogie propose un récit historique romancé de la création des Etats Unis, au moment de la révolution de l’Amérique, pour se défaire du joug du colonisateur anglais. De l’autre côté de l’Atlantique, le roi de France et sa cour, hésitent à faciliter cette révolution pour affaiblir l’ennemi de toujours : l’Angleterre. En effet, avant la Révolution française (nous sommes en 1776), le risque est important de laisser croire au peuple et aux roturiers, qu’ils peuvent accéder à la Liberté, à l’indépendance, se défaire de la main mise des nobles sur la France.

Personnage central, Beaumarchais, auteur de pièces de théâtre, au verbe haut et à l’emportement facile, se sent l’âme d’un Bayard, sans peur, bien que non sans reproche, pour faire l’intermédiaire entre Versailles et le congrès américain et monter de toutes pièces, une compagnie maritime, pour approvisionner la jeune Amérique en armes et en munitions. Malgré tous les empêchements, sa constance dans l’optimisme de l’atteinte de son but est admirable.

Le dessin, classique, précis et de qualité, déploie un éventail de qualité dans les différents compartiments du récit, sur terre, sur mer, en intérieur et en extérieur.

Un récit prenant bien qu’un peu verbeux de la naissance vers 1776 de la jeune Amérique et des ses relations avec la vieille Europe.