Un long prologue
Résumé : Il y a près de deux siècles, vers la fin de l’ère Edo, un petit village isolé dans les montagnes est la cible régulière d’attaques de démons. Les habitants confient à Jinta, un jeune sabreur vagabond accompagné d’une étrange petite sœur, le soin de défendre la prêtresse de leur sanctuaire. Un jour, Jinta part en forêt pour chasser un démon. Il se retrouve alors face à un adversaire qui lui parle d’un lointain futur... Pour le chasseur de démons en quête de réponses, cette rencontre marque le début d’une errance à travers les âges, guidée par le fil de son épée.
Motoo Nakanishi a imaginé en 2011 le light novel qui est à l’origine du manga. Un roman est toujours en cours de parution (onze tomes au Japon)
Les lecteurs français ont pu découvrir Yu Satomi à travers plusieurs séries comme Nuisible (sa première œuvre en tant que dessinateur) ou Bloody Cruise dont il assure le scénario et le dessin.
Ces deux premiers sont en fait un long prologue qui présente les personnages, l’univers folklorique et surtout l’intrigue principale qui aura pour thème le temps, un concept qu’on va à peine frôler mais qui parait au centre de l’intrigue dans les prochains tomes. Au travers de ces deux tomes on va découvrir une histoire assez classique autour de démons et de chasseurs de démons mais là où la ressemblance est encore plus forte avec un certain Demon Slayer c’est l’histoire de ce frère et de cette sœur assez particulière, a moitié démon. Mais la ressemblance va s’arrêter là, d’abord sur le rythme du manga, on sent que l’histoire provient d’un light novel, c’est assez lent dans le développe des personnages, les auteurs prennent leur temps, autour de trois personnages essentiellement, Jinta le sabreur, Suzune la petite sœur mystérieuse et Shirayuki la princesse. Et ensuite sur l’ambiguïté des démons.
Là où ces deux premiers tomes intriguent c’est dans le développement des démons, si ils paraissent dangereux et cruels, ils montrent aussi une part plus humaine, très nuancés dans leur rôle d’antagoniste. On est dans la fin de la période Edo, on sent que le démon représente ici l’ouverture du Japon aux occidentaux avec un petit côté réticent, ils font preuve d’une certaine maturité et proposent beaucoup de réflexions. Jinta, lui aussi, va se retrouver confronter à des questions sur sa propre existence et sur son rôle de défenseur. C’est assez intéressant à suivre.
J’ai eu l’impression après avoir lu ses deux tomes que le manga aurait même pu s’arrêter là, mais on était finalement dans une grosse introduction, rempli de drame, et qui réussi à nous toucher par des retournements de situation.
Au final, Sword of the Demon Hunter, est une lecture agréable qui propose de se questionner sur le rôle de démons. Une lecture posée, mystérieuse et prenante, qui s’achève sur des évènements poignants. Je suis quand même curieux et intrigué de la suite donnée à cette aventure, la notion de temps va rentrer en jeu et je me demande ce que cela va donner.
En bref
Sword of the Demon Hunter, est une lecture agréable qui propose de se questionner sur le rôle de démons. Une lecture posée, mystérieuse et prenante, qui s’achève sur des évènements poignants. Je suis quand même curieux et intrigué de la suite donnée à cette aventure, la notion de temps va rentrer en jeu et je me demande ce que cela va donner.
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