Critique de Twisted-Wonderland - La Maison Heartslabyul #2
par MassLunar le mar. 30 juil. 2024 Staff
Un tome qui se contente de peindre les roses...
Souvenez- vous du passage emblématique du film disney Alice au pays des merveilles ou des soldats en forme de carte devaient peindre les roses blanches en rouge sous peine d'être punis...
Ce passage est abordé dans ce tome mais il résume aussi l'esprit et la forme de ce volume qui se contente de passer une jolie couche de peinture sur une toile des plus vierges.
Ainsi, après le premier tome qui projetait le personnage de Yu dans l'académie magie de Night Raven, ce second tome en dit beaucoup plus sur le lieu et l'intrigue s'attache à dépeindre le quotidien de ces étudiants avec beaucoup de fantaisie, de petites références à l'univers disney et surtout la prépondérance d'un style visuel à la limite du boy's love qui confirme que ce titre est avant tout adressé à un certain public, n'en déplaise au petit message du scénariste Wakana Hazuki.
Clairement, ce tome n'est pas pour faire avancer les enjeux mais développe un peu plus les personnages ainsi que cette académie. Nous restons focalisé sur le dortoir de Heartslabyul dans lequel le gardien fait régner la consternation avec les trop nombreuses règles qui régissent ce stricte quotidien. Dans le même temps, nous découvrons le corps enseignant ainsi que des élèves d'autres dortoirs. Ces nouveaux personnages apparaissent toujours avec éclat et beauté grâce au soin apporté par le chara-design de Yana Toboso et le dessin de Sumire Kowono. Il en résulte quelque chose d'un peu superficiel comme si l'équipe du manga privilégiait avant tout la beauté plutôt que le fond. Cela se remarque surtout par l'absence d'enjeux sur une intrigue de dépeindre le quotidien du dortoir.
Ainsi, on aura droit à des passages, ô combien prenant, sur la pâtisserie, la peinture des roses, la prise de selfie pour Magicgram, l'instagram des magiciens... Et surtout de lassitude de la part des personnages ( comme du lecteur) pour le gardien du dortoir et ses règles absurdes qui semble devenir l'enjeu de ce premier arc.
Il faut reconnaitre que le scénario demeure assez léger. Rappelons que ce titre est l'adaptation d'un jeu mobile d'où ce possible effet de remplissage avec des passages qui se contente de faire défiler une galerie de beaux gosses à travers des passages un peu vide. On notera juste les mystérieux rêves du héros qui sont directement tirés du dessin animé Alice au pays des merveilles et qui apportent un petit peu de consistance à l'intrigue.
Personnellement, ceux qui pouvaient s'attendre à un nouveau shonen d'aventure et de fantasy dans l'univers disney sous la perspective des méchants, seront sans doute déçus. A ce compte-là , replonger vous dans la lecture de l'adaptation manga de Kingdom Hearts à la limite mais pour l'instant, Twisted Wonderland n'exploite qu'en surface la magie disney et se contente d'être une jolie peinture écarlate sur une toile bien fragile. Sans caricature, un titre qui se rangera plutôt du côté shojo/tranche de vie car ce qui est le plus magique pour l'instant, ce sont les uniformes des personnages.
En bref
Petite déception pour une série qui mise avant tout sur son style visuel (qui s'adresse surtout à un public fan de beaux gosses ) au détriment d'une intrigue bien mince qui ne propose aucun enjeux... Moins de mode et plus de trame serait le bienvenu avec ce premier arc de Twisted Wonderland qui manque vraiment de développer son potentiel Disney/Villains.
Positif
Un style visuel charmant et précis
Une narration fluide, efficace
Les passages oniriques directement puisés dans le film d'animation disney
Negatif
Un style visuel qui mise avant tout sur la bogossitude
Loin d'être un titre d'aventure, juste une tranche de vie fantaisiste dans un petit univers disney
Aucun enjeux.
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