Bourre pif et gros lézards

Oui vous ne rêvez pas, le titre de cette couverture sonne comme une blague de fin de soirée où les gens essaient d’inventer les plus WTF crossovers de franchises qu’on puisse avoir. Vous l’avez voulu ? DC a osé !

Alors que Superman est sur le point de demander Lois en mariage, Metropolis voit apparaître soudainement Godzilla qui dévaste la ville. Mais d’où vient-il ? Superman peut-il rivaliser ? Et pourquoi d’autres Kaijus sont apparus dans d’autres villes ? Comment Kong peut-il intervenir dans ce récit ? DC est il sérieux avec ce genre de crossover ? C’est ce que nous propose de découvrir ce récit quelque peu original.

Le moins que l’on puisse dire avec ce crossover, c’est qu’il cherche avant tout à livrer ce que le titre propose des kaijus qui se bastonnent avec la Justice League et Kong. Le récit catapulte une raison pour justifier une telle situation (la ligue d’injustice qui provoque tout ce joli bazar) et amène de suite des grosses bastons avec une Justice League qui essaie de sauver la planète.

Honnêtement, doit-on lire ceci pour un scénario de qualité ? Pas vraiment même si une idée géniale aurait pu rendre cet album incontournable. Par contre, il doit y avoir de l’action et des comportements qui s’appuient sur les franchises de chacun.

Brian Buccelato remplit son office en jouant parfaitement avec ses jouets avec des rebondissements malins qui justifient assez bien le tout et les combats livrent ce qu’on peut attendre d’un tel crossover.

Cela dit, avec des Kaijus, on souhaite toujours avoir des planches impressionnantes qui leur rendent honneur. La première moitié de cet album commence de manière très impressionnante avec Christian Duce, qui est dans la lignée d’un Jason Fabok.

Ses Kaijus sont à la fois impressionnants et gigantesques et la finesse du dessin amène du gigantisme à ses planches et une certaine crédibilité. Le perdre sur la seconde moitié de l’album donne un coup de massue, même si Tom Derenick livre des planches honorables.

Malgré ce détail, cet album se lit tout seul sans prise de tête, du moins… si on laisse passer les nombreuses facilités scénaristiques.