Et des poussières
Ben Stenbeck a travaillé auprès de Mike Mignola sur le titre principal Hellboy, ou encore, ses dérivés, comme, au hasard, B.P.R.D. Origines. Autant le dire qu'il a fait ses armes auprès d'un des plus grands de l'industrie du comic book. Ici, il signe sa première oeuvre en solo, aussi bien autour du graphisme que du scénario. Il est aidé de Dave Stewart pour la colorisation, toujours un copain d'Hellboy.
Bon, autant le signaler tout de suite aux amateurs de dialogues bien remplis, vous ne serez ici pas à votre aise. Le phrasé est court, comme si l'Homme n'avait pas depuis longtemps ouvert un livre. On s'en aperçoit avec l'un des protagonistes qui lit un livre d'alphabet pour enfant, vous savez un de ceux qui est lié par un immense dessin. Pourquoi pas.
En conséquence, je dirais presque que c'est un livre proche du manga, car, il faut ressentir afin d'assimiler et de comprendre ce nouveau monde. Et tout tient dans le graphisme. Les paysages post-apocalyptiques sont délicieux, Attis, l'IA archéologue me fait penser au bestiaire d'Oblivion Song de Lorenzo De Felici. On s'amuse avec la géométrie des différents plans. Ici, effectivement, il y a du génie comme signalé au début du tome par Mike Mignola.
Sinon, en fin de ce court tome, vous aurez, comme d'habitude, des couvertures alternatives de la série issue du catalogue d'Image Comics, quelques croquis et des planches en noirs et blancs afin d'observer au mieux le trait crayonné.
En bref
Poussière d'os n'est pas à remettre entre les mains des plus jeunes entre ces scènes de nécromancie ou de canibalisme. Ce début de scénario timide cache cependant une belle étape graphique, même si une évolution sur les visages pourraient être envisagés, ils sont trop figés. On attend un second tome plus poussé, car l'univers attire la curiosité du lecteur, reste à l'accrocher.
Positif
Un univers travaillé
Quelques messages politiques cachés
On a envie de connaître la suite
Negatif
Visages peu expressifs
Peu de vocabulaire
Pauvre en révélations
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