Happy End
Amateurs de romances pleines de mélodrames, il va être temps pour vous de dire au revoir à Lele et aux jumeaux Angus et Eros qui vous auront fait vivre de sacrées péripéties dans le monde pas si impitoyable de la mode comparé à leur vie à eux !
Dernier petit tour de Nicky Lee pour nous plonger dans les affres de ces histoires dramatiques. Si on aime ce genre d’ambiance, ce doit être un régal parce qu’on a de l’amnésie, un amant éconduit, un couple séparé malheureux, des retrouvailles / pardons compliqués, bref tous les ingrédients pour donner envie de verser sa petite larme.
Si on a un petit coeur de pierre comme moi, on ne peut s’empêcher de trouver cela too much et terriblement artificiel pour ne pas dire trop rapide. L’autrice boucle l’histoire des jumeaux bien trop rapide avec une acceptation bâclée d’Angus de sa nouvelle vie, avec en prime une relation bien hétéronormée… Bof bof. Elle rebondit ensuite vers le couple principal, à nouveau en précipitant tout et en jouant même sur des clichés intrinsèques à la série, avec un triangle amoureux avec André, un Eros à nouveau clodo et de bons quiproquos. J’avoue que seuls ces derniers m’ont amusée avec la »petite Lele » qui est trop mignonne.
Dans l’ensemble, ça boucle bien la boucle. On nous revend le portrait d’une femme forte et indépendante mais qui n’oublie pas l’amour et vit avec lui. On nous redonne des frissons avec quelques défilés et photos toujours aussi léchés. J’ai adoré l’idée des silhouettes et leur symbolique, comme c’était le cas des miroirs d’Angus dans le tome précédent. On a droit à notre happy end pour tout le monde et c’est gentillet tout plein. Mais la série ne va pas me rester longtemps en mémoire, en dehors de ses propositions graphiques bien inspirées d’Ai Yazawa. D’ailleurs qu’a fait l’autrice depuis ? Je ne crois pas qu’elle ait connu à nouveau un tel succès. Elle a plutôt enchaîné les séries courtes (1-2 tomes) ou moyennes (5-7 tomes). C’est dire…
En bref
The One a proposé le temps de 18 tomes une romance mélodramatique pleine de rebondissements soapesques comme on en écrivait il y a 20 ans. Je retiendrai d’elle son style mais clairement pas son histoire qui est dépassée. Trop dans le surjeu pour moi, elle fut une lecture addictive mais pas forcément brillante. A vouloir emprunter à Ai Yazawa son style, elle ne fait que souligner combien elle est loin derrière Nana, son titre culte.
Positif
Un Happy End attendu
De beaux dessins, notamment dans les scènes de défilés et photos de mode
L'humour pour faire courir Eros et reconquérir Lele
Negatif
Encore un manque de justesse et vraisemblance dans l'écriture
Des transitions trop rapides
Tout va trop vite pour être crédible
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