Critique de Le tombeau des chasseurs
par Le Baron Rouge le mer. 30 oct. 2024 Staff
Rédiger une critiqueDevoir de mémoire
Un ouvrage sur la Grande Guerre… Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. Généralement, ces livres sont l’œuvre d’auteurs passionnés qui ont à cœur de partager autour de cette période. Pour des raisons historiques, politiques, philosophiques, voire familiales, la Der des Der est encore un sujet majeur en littérature et le 9e art n’y échappe pas.
Mais, pour dire quoi de plus que ce qui n’a pas déjà été dit ou écrit ? Faire perdurer la mémoire des millions de morts dans un sacrifice épouvantable, dont notre entendement peine à saisir toutes les atrocités subies ? Parler de tous ces anonymes qui sont tombés aux « champs d’honneur »; champs qui n’ont pas vu la moindre botte d’un général grassouillet ?
Chaque ouvrage dénonçant la guerre est nécessaire, pour ne pas dire indispensable.
A ce titre, le « Tombeau des chasseurs » constitue un bel hommage à ces sacrifiés de 20 ans qui n’ont eu pour horizon que le reflet de la mort alors que la vie leur tendait les bras.
Mais cette bande dessinée n’apporte rien de plus. Certes, la justesse du récit permet au lecteur de s’identifier rapidement au héros. Mais le sort des chasseurs alpins en Alsace n’est pas bien différent des régiments de la Somme, de Verdun, des Flandres…
En somme, cette bande dessinée n’apporte rien de plus que ce qui a déjà été fait en la matière. Le récit aurait pu se passer ailleurs sur le front qu’il n’en aurait pas perdu de sa portée. En résumé, j’en attendais autre chose, une particularité que je n’aurais pas vue ou lue ailleurs.
A part cela, reconnaissons-lui le mérite de rappeler à notre mémoire une offensive oubliée, peu connue. En ce sens, le travail mémoriel est exemplaire.
Le dessin très réussi aurait mérité un récit plus intense, plus dur, plus âpre.
Cela donne un ouvrage historique réussi dans son ensemble qui a toute sa place dans une bibliothèque.
En bref
La bataille de Linge, en Alsace. Antoine Granet, jeune chasseur alpin d’une vingtaine d’année, va devoir affronter la mort. Comment va-t-il survivre dans cet enfer où l’homme devient une bête et incarne ce qui lui fait le plus peur ? Ne serait-il pas devenu le loup de son enfance ?
Positif
le travail mémoriel
le dessin vraiment très réussi
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