Le Procès de Venom

Popularisé par ses premières apparitions dans la série Amazing Spider-Man, Venom a attendu 2003 pour être le personnage principal de sa première série régulière. Eddie Brock était tout de même omniprésent dans les années 90 car Marvel a raconté ses aventures tout au long d'une suite de mini-séries et de one-shots publiés entre 1993 et 1998. Plusieurs restent inédites en V.F., dont celle dont il est question ici avec Spider-Man et Daredevil en invités spéciaux. 

Larry Hama (G.I. Joe, Wolverine...) était alors devenu le scénariste régulier des mini-séries Venom, en amenant notamment des seconds rôles réguliers d'une aventure à l'autre. Au début de On Trial (1997), Venom est poursuivi par les forces spéciales commandées par le détective Clarke. Bombardé d'ondes sonores et attaqué de toutes parts, Brock est capturé et gardé sous bonne garde dans un stade isolé en attendant son procès. Larry Hama fait un peu traîner les choses avec une apparition assez inutile de Bastion (l'Opération Zero Tolerance allait débuter dans les comics X-Men), venu vérifier le statut de non-mutant de Venom. 

Matt Murdock apparaît à la fin du premier chapitre, lorsqu'il accepte de prendre l'affaire de Venom après un coup de fil de Rosalind Sharpe. L'avocat veut baser sa défense sur le fait que Brock n'a jamais été responsable de ses actes vu qu'il partage son corps avec un symbiote extra-terrestre...ce qui n'est pas vraiment du goût d'Eddie. Le procès peut alors commencer...et celui-ci sera vite chaotique car le procureur ne trouve pas de meilleure idée que de faire témoigner Cletus Kasady alias Carnage. Heureusement que Spidey veille au grain...

Je garde plutôt un bon souvenir des premières mini-séries Venom, celle de David Michelinie, Mark Bagley et Ron Lim par exemple. Mais leur qualité a vite plongé. Les Venom ne font pas partie de ce que Larry Hama a écrit de mieux...les dialogues sont lourdingues, le démarrage est laborieux avant une partie action (la grosse bagarre entre Spider-Man, Daredevil et les deux symbiotes) un peu plus solide...et surtout la partie graphique signée Josh Hood est absolument hideuse (niveau pire du pire des années 90, il avait aussi sa place celui-là). Bref, ça ne m'étonne pas que Panini ait fait l'impasse là-dessus après avoir annulé la version intégrale Venom...