Tomber de Charybde en Scylla
Seconde série que lance Glénat pour faire découvrir Oreco Tachibana et sa nouvelle charte sans bandeau de collection, même avantage et mêmes inconvénients qu'avec Les noces des lucioles malheureusement...
Série plus ancienne de 5 ans que la précédente, celle-ci est terminée en 16 tomes au Japon et semble être la première de l'autrice à avoir été publiée en tomes reliés. On y retrouve exactement la même recette avec les mêmes défauts que Les noces des lucioles, à savoir un pitch de départ qui se veut original mais une exécution des plus maladroites et racoleuses, fort peu inspirée...
Je suis donc à nouveau déçue d'avoir une histoire assez superficielle avec une héroïne certes forte, qui a du répondant et de la niaque, mais qui se retrouve dans une situation ubuesque avec un compagnon de ping pong verbal des plus détestables que je n'ai pas envie de me voir apprécier tant rien ne justifie ni n'excuse sa méchanceté gratuite.
C'est extrêmement cliché de tomber sur un adolescent imbuvable, prototype du petit harceleur de base qui utilise son argent pour s'asseoir sur les autres. Ça l'est encore plus de le voir succomber malgré lui au charme d'une femme entière qui le remet à sa place. Hana Yori Dango a exactement ce schéma si vous connaissez et c'est culte ! Ici, ça n'a ni le rocambolesque, ni l'humour, ni la fraîcheur de Yoko Kamio.
On enchaîne les situations qui ne matchent pas. Je ne trouve pas crédible de voir une femme réagir comme Hayame à la tromperie de son mari. Je trouve totalement ubuesque de la voir ainsi tomber dans la précarité. Et je ne parle pas de l'intervention à vomir de notre lycée harceleur beau gosse et gosse de riche... Franchement, c'est hyper maladroit et surjoué. Tout est pompé dans Hanadan avec ce jeu où il la recueille, la déguise en Pretty Woman pour l'utiliser contre une conquête encombrante ou lui impose des défis ridicules pour pouvoir la payer. Je cherche où est l'intérêt de ce scénario.
Certains s'en amuseront sûrement et le trouveront disruptif ou corrosif. Je ne vois pas le plaisir à un tel héros néfaste et malsain. A l'inverse, Hayame séduit par son franc parlé, sa propension à foncer et à utiliser ses poings depuis toujours, elle, est un joli prototype de personnage, qui préfigure son héroïne des Noces des lucioles. C'est là le seul atout de cette histoire improbable.
En bref
Seconde incursion dans l'univers d'Oreco Tachibana et je confirme que ce n'est pas pour moi. Je n'aime pas sa romantisation des relations et héros toxiques sous prétexte que ses héroïnes sont fortes et ont du répondant. Je n'aime pas ses histoires ubuesques et m'as-tu-vu. Je peux comprendre que ce faux disruptif plaise à certains, ce n'est juste pas fait pour moi.
Positif
Une héroïne forte qui n'hésite pas à jouer de ses poings
Negatif
Un faux manga disruptif
Un antihéros malsain qui va finir romantisé
Un scénario ubuesque qui tue toute crédibilité
Une inspiration maladroite d'Hana Yori Dango
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