Anéantissement

Mickaël est passé à l'action et Arès, tout comme l'Ordre du Temple et le royaume de Chronos, n'étaient pas prêt. Ils vont le payer.

Tome d'action, tome de compte à régler, il fut rude mais vraiment rude. Sauf que la violence déployée prend moins bien une fois le premier chapitre passé car elle va donc tous les sens, va trop vite et manque donc d'approfondissement. Il y a quelques scènes clés menées par les héros de l'histoire et heureusement qu'ils sont là, mais le reste manque d'impact.

La vengeance de Mickaël est froide et brutale, ce qui est très bien retranscrit, même si peut-être un peu trop rapidement et radicalement, le virage qu'il prend manque d'approfondissement. En revanche, son combat face à Arès, qu'il cherche à briser, fait froid dans le dos. On comprend le choc de ce dernier, car comment un ami peut-il faire ça ? L'auteur rend cela à merveille dans son dessin brut et sobre, effrayant et étouffant. On sent cette violence inexpugnable qui ne lâche pas le héros sur qui elle tombe et tombe encore jusqu'à le briser. C'est terrible.

Le même acharnement se retrouve dans la manière de faire la guerre de Mickaël que les instances dirigeantes de Chronos n'avaient pas vu venir, ce qui rend ses incursions encore plus violentes. Il ne fait pas la guerre de manière traditionnelle, ne respecte pas les conventions et c'est ce qui lui permet d'avancer si vite. On se demande comment Chronos va s'en sortir tant la débandade est grande. J'espère que l'auteur n'y répondra pas par un tour de passe passe parce que ce serait une bien pauvre réponse. 

Une lecture donc rude, rapide, que j'aurais aimé plus approfondi sur bien des points mais qui marque bien la rupture entre l'avant et l'après, entre Mickaël et l'Ordre du Temple, ses anciens compagnons. Ceux-ci restent fidèles à eux-mêmes, leurs valeurs, qui ils sont, à l'image de Barouna avec Clara (<3), mais est-ce que cela suffira ? Il y aura besoin de dialogue à un moment donné et pas juste de baston. Espérons que l'auteur sache faire.