La tension renaît

La tension renaît avec un scénario plus simple, plus clair et plus efficace du coup grâce au retour de nos mercenaires du Temple qui se retrouvent confrontés à la garde rapprochée de Mikaël. On préfère largement !

En effet quand l'auteur resserre son intrigue et propose quelque chose de plus simple, avec moins de mouvements de troupes et impliquant les personnages qu'on connaît et apprécie, cela n'a plus rien à avoir. Là où il s'éparpillait et se perdait, il se recentre et retrouve sa force et son émotion. Il a toujours certes cette manie à aller trop vite, à survoler les événements et la psychologie, mais bon sang qu'il est percutant dans sa mise en scène des combats.

Nous assistons ici au réveil prévisible d'Arès après son choc de la mort de ses compagnons par son meilleur ami, et quoi de mieux que de s'attaquer à celle qu'il aime pour ça ? Un grand classique mais qui fonctionne toujours. Et voir Arès passer à l'action, comme son nom l'indique, ça vaut son pesant d'or, surtout contre la troupe rapprochée de Mikaël, même si ceux-ci sont peut-être finalement moins impressionnants qu'on l'aurait souhaité. En attendant, quelles belles et intenses scènes de combat nous avons avec un Arès au sommet de ses capacités et challengé par l'envie de prendre sa revanche !

Occupant la majeure partie du tome, ce réveil est important car il marque le tournant de l'histoire : celui où Ares prend conscience de contre qui il va devoir se battre et pourquoi. L'auteur fait bien sentir que c'est un événement majeur en lui consacrant tant de place, tandis que pendant ce temps-là il occulte le duel Icarus-Mikaël qui pourtant est à un tout autre niveau géopolitiquement parlant. Alors sera-t-il aussi doué pour les grands mouvements de troupes, les grands Etats qui s'affrontent, que pour les duels plus intimes ? 

Préparant déjà le terrain pour la suite, il sème de petits mystères, laisse de petites questions en suspens et prépare ses personnages au terriblement affrontement qui les attend. Barouna a des choses à régler avec son maître. Arès a un ennemi tout trouvé en Mikaël, même s'il aurait aimé affronter plutôt Yeux Rouges. Gogh, lui, continue d'observer et capturer tout cela, tandis que les filles, classiquement malheureusement, accueillent et soignent, quand on ne les menace pas...