L’été sera long.

Almudena, jeune fille métis, vie seule avec sa mère professeure de danse et n’a jamais connu son père. De lui, elle ne connaît rien.

Quand sa mère lui annonce qu’elle passera l’été seule avec lui, la vie d’Almudena va prendre une tournure particulière. Elle découvrira un père guatémaltèque ne parlant pas un mot d’anglais (elle ne parlant pas un mot d’espagnol) rénovant une vaste demeure un quartier latino particulièrement accueillant avec toute une galerie de personnages qui l’accueilleront avec plus ou moins de bonheur.

Cette histoire coche toutes les cases de l’air du temps. Une famille monoparentale dysfonctionnelle, une jeune fille métis en quête d’identité, un père inconnu bourru mais finalement fort sympathique, une pseudo belle-mère, des cousins « confidents » qui ont peur de dévoiler leur identité sexuelle, etc. Bref, le scénario coche toutes les cases de la crise existentielle qui sera résolue avec beaucoup d’amour et quelques mots d’espagnol.

Finalement, tout le monde est gentil et « miracle », le bonheur triomphe à la fin. Mais, on s’en doute dès la quatrième page.

Que dire de cet ouvrage ? Il s’adresse à un public jeune… très jeune. Nous l’avons d’abord testé sur un adolescent de 14 ans… Je vous ferais grâce de sa réaction, elle a été pire que la mienne.

Par contre, une enfant de 10 ans s’est enthousiasmée. Avec des yeux d’enfant, cette histoire à de quoi plaire et revêt même de nombreuses qualités pour cette classe d’âge ; les sujets abordés comme l’identité, le caractère déterminé de l’héroïne, l’univers dans lequel se déroule l’histoire… N’oublions pas le dessin, qui lui aussi flirte avec les goûts de la jeunesse.

Ne doutons pas que cette bande dessinée trouve son public chez les jeunes lecteurs (10-12 ans).