Une allégorie des premiers temps de l'épidémie de sida

Ne connaissant pas le roman dont est adapté l'album, je n'ai pas eu d'influence particulière pendant ma lecture.

Après quelques pages, il devient évident que la maladie qui s'attaque aux homosexuels dans l'histoire est une vision du sida. Mais ici, les marques de la maladie sont des écailles poisson brillantes et colorées qui apparaissent sur le corps des hommes atteints. Il y a beaucoup de pudeur et d'amour dans ce qui est raconté, même les quelques images montrant des actes sexuels ou les suggérant n'ont rien de choquant à mon avis.

Quentin Zuttion a superbement illustré cette histoire tragique en n'idéalisant pas les corps. Le personnage principal est surprenant d'humanité puisqu'il ferme son salon de beauté pour en faire un "mouroir" pour les malades les plus avancés que rejette le milieu médical.

Un album splendide côté dessins et émouvant pour son récit de vies brisées.