La beauté du monde

Le meilleur des deux mondes est une BD qui offre une réponse optimiste à l’éco-anxiété, c’est la BD officielle de l’exposition permanente « Urgence climatique » de la cité des sciences et de l’industrie.

Alice et son fils Charly visitent une grotte. Ils observent les fresques préhistoriques, la racine d’un extraordinaire arbre tri-centenaire, et profite du calme loin de l’agitation du monde. Seulement voilà, le petit garçon, angoissé par les cris de l’extérieur et par les appels de l’urgence écologique, se bloque et ne veut plus sortir.

Sa mère part alors à la recherche de preuves que ce monde vaut le coup, bientôt rejointe par un dodo rencontré au cours de son périple. Elle renoue avec sa propre histoire et celle de l’humanité avec des fils rouges : le musée du vivant, les apports des explorateurs, l’engagement au quotidien et le rôle de l’urbanisme.

Le propos de ce livre, essentiellement développer un esprit curieux et ouvert sur la nature pour mieux la protéger, est servi par des illustrations de grande qualité. Les aquarelles d’Anne Defréville sont vraiment réussies. Elles mettent en valeur les grands espaces, la vallée du Lot, les coquelicots… C’est une ode à la beauté du monde. Bref elles suscitent le désir de protection de la nature.

Un petit bémol selon moi est le public visé par la BD : pour des adultes, surtout déjà conscients des enjeux écologiques, c’est un peu simple mais ce n’est pas vraiment lisible par des enfants. Peut-être est-ce plus une BD familiale destinée à ouvrir le débat sur les enjeux écologiques et commencer à agir en famille. D’ailleurs, les conseils sont simples et applicables à ce niveau-là en terme d’engagements, d’organisation ou de consommation : une pierre dans l’édifice de la protection de la nature.